Ruinart est bien connue des amateurs d’art pour ses partenariats avec de nombreuses expositions, biennales (telle celle de Lyon actuellement) ou foires d’art, comme cette semaine le PAD London (Ruinart est mécène du Prix du PAD à Paris) ou Frieze London. La maison de champagne sera également présente la semaine suivante à Art Basel Paris avec la présentation d’une œuvre de Pascale Marthine Tayou au Grand Palais. La marque du groupe LVMH a donné aussi chaque année carte blanche à une ou un artiste, invité(e) à découvrir le terroir de la maison en s’aventurant notamment dans les vignes. Jaume Plensa (en 2017), Liu Bolin (en 2018), Vik Muniz (en 2019), David Shrigley (en 2020-2021), Jeppe Hein (en 2022) et Eva Jospin (en 2023) ont ainsi été successivement invités. Cette année, le programme a changé en décidant de soutenir six artistes issus de différentes zones géographiques de la planète et engagés dans les domaines de la biodiversité et du changement climatique : Andrea Bowers (États-Unis), Thijs Biersteker (Pays-Bas), Marcus Coates (Royaume-Uni), Pascale Marthine Tayou (Cameroun), Henrique Oliveira (Brésil) et Tomoko Sauvage (Japon).
Cette action en faveur de l’art et des artistes, qui fait depuis longtemps partie de l’identité de la maison, vient de trouver un point d’orgue avec la métamorphose de son adresse emblématique au 4 Rue des Crayères à Reims. Après trois ans de travaux, un nouveau bâtiment a été inauguré sur le site : le pavillon Nicolas Ruinart, une maison de verre au design épuré conçue par l’architecte japonais Sou Fujimoto. L’aménagement des espaces (bar, salons, boutique) a, quant à lui, été confié à l’architecte d’intérieur Gwenaël Nicolas dont les créations évoquent subtilement l’effervescence du vin produit sur place. À l’extérieur, l’artiste paysagiste Christophe Gautrand a imaginé un parc de sculptures. Le parcours est rythmé en particulier par les œuvres de Pascale Marthine Tayou, Jeppe Hein et Eva Jospin, déjà nommés, mais aussi de NILS-UDO – avec La pierre, évocation du réseau souterrain creusé sous le site pour conserver le précieux breuvage –, ou encore de Dewar & Gicquel avec leurs trois sculptures monumentales en pierre de Chauvigny évoquant métaphoriquement le travail de la vigne – une chaussure de travail, un escargot et une flûte à bec.
Au total, le site dans son ensemble, et notamment ses impressionnantes galeries souterraines creusées jusqu’à 35 mètres de profondeur, permet aux visiteurs de découvrir 110 œuvres de 36 artistes ! Le 4 Rue des Crayères propose ainsi une rencontre entre le patrimoine et la création artistique et architecturale la plus contemporaine, entre nature et culture, entre savoir-faire et innovation, entre art et gastronomie. Une expérience pétillante.