Cette année, la Carte blanche de la Maison Ruinart a été confiée non pas à un seul artiste mais à six créateurs, originaires de cinq continents. Une première. Tous ont travaillé sur le sujet de la terre, de notre relation à la nature et témoignent des enjeux environnementaux spécifiques des différentes régions du monde. Andrea Bowers, née en 1965, basée à Los Angeles, allie art et activisme. Son travail consiste à « attirer l’attention sur des questions politiques en leur donnant une forme plastique ». Marcus Coates, né en 1968, vit quant à lui à Londres. Par le biais de la peinture, de la photographie, de la sculpture ou d’installations sonores, il explore les relations, qu’elles soient imaginaires, symboliques ou sensibles, entre l’homme et la nature. Thijs Biersteke, né en 1983, travaille à Amsterdam. Artiste engagé en faveur de l’écologie, il crée des œuvres basées sur des données scientifiques. Pascale Marthine Tayou est né en 1966 à Nkongsamba, au Cameroun. Il vit et travaille à Gand (Belgique) et à Yaoundé (Cameroun). À travers des sculptures, collages, installations, vidéos et photos, il puise dans les imaginaires africains et européens, soulignant les contradictions et les injustices engendrées par la mondialisation. Né en 1973, originaire du Brésil, Henrique Oliveira vit et travaille entre Londres et São Paulo. Dans ses sculptures qui mêlent le végétal et l’organique, il procède à un recyclage de la matière en employant notamment un bois provenant de palissades de chantiers récupérées à São Paulo et appelé « tapumes ». Enfin, Tomoko Sauvage, née au Japon et basée à Paris, s’intéresse aux vibrations, car « tout est vibration autour de nous et nous faisons partie de ce tout », explique-t-elle.
Dans le cadre de cette carte blanche, intitulée « Conversation avec le vivant », plusieurs éditions limitées des artistes participants seront réalisées, en lien avec la Champagne où ils se sont rendus et sur un thème environnemental. « Les artistes sont les meilleurs ambassadeurs sur ce sujet, essentiel pour Ruinart, de la préservation de la nature. Parce qu’ils sont à l’avant-garde de la société et parce qu’ils parlent un langage sensible, capable d’interpeller nos publics », a déclaré Frédéric Dufour, président de la Maison Ruinart.