Sujet d’actualité s’il en est, la transition écologique est au cœur des préoccupations dans le champ de l’architecture. À l’heure de l’isolation des « passoires thermiques », de la réhabilitation, du développement durable, la profession vit une révolution. Un changement de paradigme guidé par une réflexion plus globale sur la nécessité de décarboner un secteur du bâtiment qui représente 44 % de l’énergie consommée en France chaque année et émet près du quart des émissions de gaz à effet de serre nationales. Mot d’ordre : revenir à des matériaux locaux, géo et biosourcés, privilégier les filières courtes, recycler, concevoir des bâtiments passifs ou peu énergivores, végétaliser les villes, revoir la copie en matière d’urbanisme, de transports, développer de nouvelles approches et technologies afin d’apporter des réponses concrètes face au défi du dérèglement climatique. Nombreux sont les architectes engagés dans cette voie, pour des villes de demain plus vertes, mieux adaptées aux nouveaux usages, converties aux énergies renouvelables. On lira ainsi avec profit les ouvrages de Philippe Rahm, notamment Le style anthropocène (Head Publishing, 2023, Suisse).
Créées à l’initiative du ministère de la Culture en 2016, les Journées nationales de l’architecture entendent « fédérer les initiatives qui contribuent à la découverte de l’architecture et de ses métiers par tous les publics. Elles visent à révéler la présence de l’architecture contemporaine sur l’ensemble du territoire, qu’il s’agisse de grands projets ou de constructions du quotidien : logements, transports, infrastructures publiques, équipements sportifs ou culturels… »
Ce focus annuel à destination du grand public permet de découvrir la réalité du métier d’architecte, de nombreux projets et, au passage, de susciter des vocations. Objectif 2023 : « mettre en lumière l’architecture durable et responsable, moins consommatrice en ressources non renouvelables et en énergie, plus saine et plus adaptée aux modes de vie actuels et aux changements de notre monde ». Dans cette logique, le ministère de la Culture a créé RESEDA, le premier palmarès visant à valoriser des projets d’étude en architecture sur le thème du développement durable.
Répartis dans 18 régions, y compris les collectivités d’Outre-mer, plus de 1 200 événements sont proposés pendant trois jours pour mettre en lumière la profession : rencontres et débats, visites d’agences d’architecture et de chantiers, promenades urbaines, portes ouvertes, expositions, projections de films, ateliers jeune public…
Le programme complet est disponible ici.