Tous les ans, le Festival Racines de ciel au Palais Fesch-musée des beaux-arts d’Ajaccio est l’occasion de la remise du prestigieux Prix du livre d’art, doté d’un jury de haut vol qui réunit Pascale Le Thorel, présidente du Prix et présidente du Groupe des éditeurs d’Art et de Beaux Livres du Syndicat National de l’Édition (SNE) ; Philippe Costamagna, vice-président et directeur du Palais Fesch-musée des Beaux-Arts d’Ajaccio ; Albert Dichy, conseiller littéraire et directeur littéraire de l’Institut de la Mémoire de l’Édition Contemporaine (IMEC) ; Sébastien Allard, directeur du département des Peintures du musée du Louvre ; Éric de Chassey, directeur général de l’Institut National d’Histoire de l’Art (INHA) ; Laurence des Cars, présidente-directrice du musée du Louvre ; Marie-Christine Labourdette, présidente du Château national de Fontainebleau ; Jean de Loisy, critique et commissaire d’exposition ; Sophie Makariou, directrice scientifique d’AFALULA ; Philippe Morel, professeur d’histoire de l’art moderne à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ; et Marielle Pic, archéologue et conservateur général du patrimoine. Pour sa 4e édition, le prix a été remis à Yōkaï, Créatures et esprits surnaturels du Japon, de Koichi Yumoto et Lucie Blanchard, aux Éditions de la Martinière. Étaient aussi en compétition : Au bord, Mikael Levin, de Luc Baboulet (Éditions de la Villette, Point Visuel) ; L’Énergétisme ou philosophie d’une nouvelle plastique de Georges Hermann (Silvana Éditoriale) ; Hiroshige, les éventails d’Edo, estampes de la collection Georges Leskowicz, de Christophe Marquet et Kawakane Toshiko (La Fondation Georges Leskowicz, In Fine éditions d’art) ; Souvenirs des montagnes au loin, Carnets dessinés, d’Orhan Pamuk (Gallimard) ; et Le Trait et l’ombre, dessins français du musée des Beaux-Arts d’Orléans, de Dominique Brême et Olivia Voisin (Musée des Beaux-Arts d’Orléans, Silvana Editoriale). Le prix du catalogue d’exposition a été attribué à Les guerres de Religion, 1559-1610, la haine des clans, sous la direction de Laëtitia Desserrières (Musée de l’Armée Invalides, In Fine éditions d’art). Avaient aussi été présélectionnés : Amitiés, créativité collective, de Blandine Chavanne et Jean-Jacques Lebel (MUCEM, Kunstmuseum Wolfsburg, Hatje Cantz) ; Le Beau siècle, la vie artistique à Besançon, de la Conquête à la Révolution (1674-1792), ouvrage collectif (Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon, Éditions courtes et longues) ; Picasso / Poussin : bacchanales, Poussin et l’amour, de Nicolas Milovanovic, Ludmila Virassamynaïken, Zoé Marty et Sylvie Ramond (Musée des Beaux-Arts de Lyon, In Fine éditions d’art) ; Sous le regard de Méduse, de la Grèce antique aux arts numériques, sous la direction d’Emmanuelle Delapierre et d’Alexis Merle du Bourg (Musée des Beaux-Arts de Caen, In Fine éditions d’art) ; et Le Voyage en Italie de Louis Gauffier, de Michel Hilaire et Pierre Stépanoff (Musée Fabre, Snoeck). Ce dernier catalogue a quant à lui reçu le Prix des lecteurs Pass culture remis par des jeunes.
Le thème du Festival Racines de ciel, organisé par Mychèle Leca, était cette année « Veilleurs de nuit », invitant notamment de nombreux auteurs – Christophe Ono-dit-Biot, Diane Mazloum, Santiago H. Amigorena, Lola Lafon, Christophe Boltanski, Jakuta Alikavazovic… – qui ont publié des ouvrages chez Stock dans la collection Ma nuit au musée dirigée par Alina Gurdiel. Les membres du jury se sont aussi prêtés au jeu de savoir dans quel musée ils souhaiteraient passer une nuit. Marie-Christine Labourdette a évoqué un lieu qui n’existe pas, le musée de l’accident de Paul Virilio. Laurence des Cars a cité le Louisina Museum au Danemark ou le site de Naoshima au Japon. Mariane Pic a choisi le musée national de Beyrouth, quand Philippe Costamagna a parlé de la maison pompéienne de Plon-Plon détruite en 1891. Sophie Makariou a porté son dévolu sur le musée national de Nicosie. Philippe Morel a mentionné la chapelle Sixtine au Vatican et Éric de Chassey la Grotte Chauvet. Des lieux pour faire de beaux rêves !