Jean-Luc Martinez, ancien président-directeur du musée du Louvre, et Jean-François Charnier, ancien directeur scientifique de France Museums, n’ont pas pu souffler très longtemps : vendredi 3 février, la chambre d’instruction de la Cour d’appel de Paris n’a pas suivi les réquisitions de l’avocat général qui avait demandé, en novembre 2022, l’annulation de la mise en examen des deux hommes. La Cour d’appel considère notamment que Jean-Luc Martinez et Jean-François Charnier ont peut-être négligé, voire ignoré les alertes émises par plusieurs de leurs collègues ou de spécialistes des antiquités égyptiennes et moyen-orientales concernant l’authenticité des certificats d’origine fournis par un galeriste germano-libanais, une maison de ventes et un expert parisiens. Un vaste réseau international aux multiples ramifications est soupçonné d’avoir eu recours à des faux afin de valider une mise en vente officielle d’objets provenant de vols perpétrés sur des sites protégés, notamment pendant les révoltes du « Printemps arabe ». L’Office central de lutte contre le trafic de bien culturels (OCBC) tente toujours de démêler les fils de ce vaste trafic, qui a conduit à huit mises en examen à ce jour, ce qui a sans doute convaincu la Cour d’appel de ne pas aller trop vite dans ce dossier. Les avocats des intéressés envisagent de se pourvoir en cassation.
Trafic de biens culturels : la mise en examen de Jean-Luc Martinez confirmée
Contre l’avis du parquet général, la Cour d’appel de Paris a prolongé la mise en examen de l’ancien président-directeur du Louvre, Jean-Luc Martinez, et de l’ancien directeur scientifique de France Museums, Jean-François Charnier.
6 février 2023