L’artiste Smith va décoller, au printemps prochain, à bord d’un Airbus Zéro-g, pour un vol parabolique. Ce projet fait partie d’une résidence mise en place par le Centre national d’études spatiales (Cnes). L’artiste filmera son corps en apesanteur pendant environ 20 secondes. Une expérience radicale qui rapprochera Smith un peu plus près des étoiles, qu’il scrute depuis son exposition « Desidération » en 2021 à Arles.
Une caméra thermique enregistrera ses mouvements libérés de la gravité, tentera de saisir la spontanéité des gestes et les tentatives du corps pour retrouver, ou non, des repères. Avec ce projet, baptisé DAMI, l’artiste-chercheur poursuit son travail de vidéaste, de photographe et de plasticien sur les transitions vécues souvent comme des voyages, imaginées comme des espaces de liberté entre rêve et réalité.
L’Observatoire de l’Espace, le laboratoire culturel du Cnes, poursuit, lui, son programme artistique Avant-Poste, dont l’ambition est, précise-t-il, d’ouvrir « des brèches dans les représentations de l’aventure spatiale et favorise l’émergence de nouveaux récits de l’Espace dépassant le seul rapport de fascination au cosmos ». Exposé ces dernières années au Palais de Tokyo ou au Centre Pompidou à Paris, mais aussi dans le monde entier, Smith est représenté par la Galerie Christophe Gaillard et l’agence Modds à Paris.