Quel est l’impact du nouveau lieu, investi l’an dernier ?
Ce changement a entraîné un plus grand dynamisme, en permettant à la foire d’être davantage présente dans la cité, à un carrefour central entre le quartier des banques et la vieille ville et ses rues commerçantes. Sur ce Champ du Glacis, nous bénéficions d’excellentes dessertes, avec le tram qui longe notre structure temporaire et deux vastes parkings. Ces accès très commodes ont permis d’attirer l’an dernier près de 20 % de visiteurs en plus. La structure éphémère, qui couvre 5 000 m2, est un plus pour les exposants aussi, apportant une luminosité remarquable et de larges espaces de circulation. La qualité globale de la visite a été fort améliorée.
Tout ceci fait qu’il y a eu plus de monde et qu’une augmentation de ventes a été ressentie l’année dernière. Du coup, cela a entraîné, pour cette édition, une explosion des candidatures ! Trente nouveaux exposants rejoignent la foire : backs\ash (Paris), Galerie Bernard Bouche (Paris), Galerie EAST (Strasbourg), Galerie Louis Gendre (Chamalières), Galerie Martina Kaiser (Cologne), Bernhard Knaus Fine Art (Francfort), Galerie Nathalie Obadia (Paris, Bruxelles), La peau de l’ours (Bruxelles), Galerie Heike Strelow (Francfort), Gallery Sturm & Schober (Vienne) dans la « Main Section », ainsi que Clages Gallery (Cologne), Galerie Valérie Delaunay (Paris), Galerie Ilian Rebei (Paris), LAGE EGAL Curatorial Projects (Berlin), Montoro12 (Bruxelles, Rome) et Romero Paprocki (Paris) dans la section «Take Off », ainsi que Gandy gallery (Bratislava) et Victor Lope Arte Contemporáneo (Barcelone).
Quelle place occupe la foire dans le paysage luxembourgeois ?
C’est devenu l’événement de l’année dans la capitale luxembourgeoise, qui rencontre un engouement énorme auprès du public. Tout le monde en parle, veut venir, et les ventes sont au rendez-vous. Nous aimerions peut-être attirer davantage de trentenaires. C’est pourquoi nous avons mis en place des points relais en ville – dans des restaurants, des brasseries, des bistrots – pour approcher un public plus jeune et plus varié qui ne vient pas encore à la foire. Nous souhaitons apporter un esprit plus convivial à l’art.
Par ailleurs,nous fonctionnons comme une plateforme fédératrice pour les institutions. Ainsi, cette année, le Mudam (Musée d’art moderne Grand-Duc Jean) organise juste avant la foire un colloque à l’occasion du 20e anniversaire du décès de l’artiste luxembourgeois Michel Majerus (1967-2002). Nous poursuivons notre collaboration avec le Casino - Forum d’art contemporain en présentant à la foire une installation d’Adrien Vescovi, en parallèle à son exposition dans leurs murs.
Quels sont les enjeux de cette huitième édition ?
Nous avons voulu améliorer la restauration, et développer encore le contenu. Nous proposons un programme de conférences plus dense qu’auparavant. Plusieurs visites d’amis de musées venus de France, d’Allemagne et de Belgique sont prévues. Enfin, la Luxembourg Art Week s’inscrit dans les problématiques actuelles. La section « Take Off » accueillera un focus sur les NFT, tandis qu’une « Real Doll » de Louisa Clement, en résidence au Casino Luxembourg, sera présentée à la foire, un avatar de l’artiste doté d’intelligence artificielle.
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Luxembourg Art Week, 11-13 novembre 2022, Champ du Glacis, 1628 Luxembourg.