Beaucoup craignaient son retour sans totalement y croire, mais le reconfinement a bien été à nouveau imposé en France pour endiguer la deuxième vague de la pandémie de Covid-19, que les autorités sanitaires qualifient de très sérieuse. Des mesures similaires ont d’ailleurs été mises en place parallèlement dans un grand nombre de pays et régions d’Europe, de l’Irlande et le Pays de Galles à la Belgique, la Grèce, l’Espagne, l’Allemagne ou l’Italie, avant l’Autriche mardi, le Portugal mercredi et l’Angleterre jeudi.
Avec le recul, la semaine de l’art à Paris est miraculeusement passée entre les gouttes, permettant à de nombreux événements du marché de l’art de se dérouler quelques jours seulement avant le reconfinement. D’autres ont eu moins de chance, comme le Festival international du livre d’art et du film (Filaf) de Perpignan, coupé dans son élan au milieu de son édition du dixième anniversaire. Heureusement, ses organisateurs avaient anticipé de possibles durcissements des contraintes sanitaires en proposant nombre de contenus sur la toile, de la présentation de films et de livres en compétition aux débats avec les invités d’honneur. Partout en France depuis vendredi, musées et lieux d’exposition annoncent tour à tour leur fermeture temporaire. Ce deuxième confinement est un coup dur pour de nombreuses institutions qui avaient déjà dû reprogrammer et reconfigurer leurs manifestations de cet automne, sans compter leurs lourds investissements liés à la mise en place des mesures de distanciations sociales. Privés des recettes de billetterie, leurs difficultés financières vont encore s'aggraver, sans disposer d’alternatives. Même s’il est également durement touché, le marché de l’art peut, lui, compter sur des ventes en ligne – des enchères sur Internet aux foires digitales. La semaine dernière, le gouvernement a annoncé son intention de reconsidérer les mesures tous les quinze jours. Espérons que la culture pourra bénéficier prioritairement d’assouplissements.