Mains d'Oeuvres a gagné une bataille. Le tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a donné gain de cause à l’association en demandant « à la ville de Saint-Ouen la réintégration de Mains d’œuvres dans son bâtiment historique dans les 72 heures ! », a annoncé le collectif sur sa page Facebook.
En conflit depuis 2014 avec le maire actuel de Saint-Ouen, William Delannoy (UDI), pour le maintien du lieu, l’association culturelle avait été expulsée de ses locaux le 8 octobre 2019. L’équipe, les artistes résidents et leurs sympathisants se sont depuis mobilisés pour le retour de Mains d’Oeuvres et la poursuite de ses activités.
Le tribunal de grande instance de Bobigny a révoqué cette expulsion sur la base du vice de procédure souligné par Mains d'Oeuvres : le préfet de police avait manqué à son obligation de prévenir le juge de l’exécution avant d'expulser l'association. Celle-ci obtient 18 mois de sursis avant la prochaine décision de justice qui décidera de son avenir.