Guillaume Cerutti quitte son poste de CEO de Christie’s, après huit ans à la barre de la maison de ventes internationale, gardant le cap dans des moments aussi difficiles et inédits que la pandémie mondiale. Ce changement survient dans un contexte d’incertitude et de contraction du marché de l’art, moins marqué toutefois en 2024 pour Christie’s (en baisse de 6 % en incluant les ventes privées) que pour d’autres entreprises du secteur. Bonnie Brennan lui succédera à partir du 1er février. Présidente de Christie’s Amériques depuis 2021, elle travaille depuis 2012 au sein de l’entreprise.
Cette nouvelle fonction représente « une excitante nouvelle possibilité pour moi. J’ai toujours su qu’on n’est jamais propriétaire de son poste, et qu’à un moment, il fait passer le relais. Je l’ai toujours gardé en tête », a confié Guillaume Cerutti cet après-midi lors d’une conférence de presse en ligne.
Guillaume Cerutti devient chairman du board de Christie’s. « Je définirai entre autres les stratégies, vous me verrez toujours représenter la marque dans le monde, mais je ne serai plus en charge des opérations courantes, comme les aspects financiers ou les ressources humaines », a-t-il expliqué.
Tout en gardant plus qu’un œil sur Christie’s, Guillaume Cerutti endossera par ailleurs des responsabilités plus larges : il supervisera les activités artistiques et culturelles d’Artémis, la holding de la famille Pinault, dans une nouvelle organisation qui sera prochainement précisée. C’est à ce titre qu’il devient président de la Pinault Collection, société détenue par Artémis, et qui comprend plus de 10 000 œuvres de la collection ainsi que les activités de trois sites, la Bourse de Commerce à Paris, et la Punta della Dogana et le Palazzo Grassi, à Venise.
« Christie’s est un bien précieux pour nous, et nous sommes profondément reconnaissants pour les changements positifs et les nombreux succès que la compagnie a atteints sous le leadership de Guillaume Cerutti », ont déclaré François et Francois-Henri Pinault.