C’est ce lundi que l’Assemblée nationale a commencé l’examen du budget de l’État pour 2025. Présenté par le gouvernement de Michel Barnier, il propose globalement des économies de 60 milliards d’euros. Dans ce contexte de restrictions budgétaires, le ministère de la Culture apparaît pour l’instant épargné. Face à des baisses généralisées, Rachida Dati semble avoir pu maintenir son enveloppe, soit 4,45 milliards d’euros pour les crédits à la culture et 4,03 milliards pour l’audiovisuel. Ces montants sont en réalité identiques à ceux votés en 2024, même si in fine la Rue de Valois avait finalement connu une amputation de son budget initial de 204 millions d’euros en février dernier. La permanence de cette dotation constitue toutefois une légère baisse si l’on prend en compte l’inflation, qui pourrait atteindre 2 % en 2025. « Ce budget s’inscrit dans la continuité de la trajectoire de hausse des crédits depuis 2017, avec une augmentation de plus d’un milliard d’euros, soit +30 %. Il s’agit là d’une reconnaissance de la Nation chaque année, par le vote de ses représentants, de la place centrale de la Culture dans notre société », indique le ministère de la Culture.
La Rue de Valois confirme ainsi les crédits affectés à la rénovation du Centre Pompidou. Après une enveloppe d’un montant de 230 millions d’euros d’engagements décidés en 2024, ce sont 29 millions d’euros supplémentaires en crédits de paiement qui sont prévus en 2025.
Cependant, c’est le patrimoine qui pourrait constituer la priorité de ce nouveau gouvernement largement marqué à droite. La Rue de Valois indique en effet qu’« à la suite de la déclaration de politique générale du Premier ministre à l’Assemblée nationale le 1er octobre 2024, la ministre de la Culture annoncera au cours des débats parlementaires un plan exceptionnel de sauvegarde, d’entretien et de valorisation de notre patrimoine, dans tous les villages comme dans les plus grandes villes ». Grand projet de Rachida Dati, le plan culture et ruralité va bénéficier de fonds particuliers, soit au total 34,5 millions d’euros de crédits répartis entre la fin de l’année 2024 et 2025.
Dans un contexte politique particulièrement tendu, le budget 2025 va devoir trouver une majorité, même relative, pour être adopté. À moins que le Premier ministre Michel Barnier ne décide de recourir à l’article 49.3 de la Constitution, ce qui déclencherait sans aucun doute le dépôt de motions de censure. Les prochains jours seront donc décisifs.