« The Salon » est bel et bien « la » nouvelle Foire satellite d’Art Basel Paris dont tout le monde parle et qui attire les amateurs d’art. Ainsi, vendredi matin, les stands de la galerie Magenta Plains et de la galerie cadet capela comptaient parmi leurs visiteurs l’actrice américaine Natalie Portman. Cet événement tire son originalité de son organisation. Il réunit d’une part des enseignes de la New Art Dealers Alliance (NADA), une organisation artistique à but non lucratif fondée dans les années 2000 aux États-Unis qui soutient l’art contemporain émergent. Elle gère déjà deux foires, à Miami et à New York. D’autre part, elle accueille des exposants de la plateforme curatoriale et pluridisciplinaire française The Community, fondée en 2016 à Paris.
Ces deux structures ont uni leurs forces afin de proposer dans la capitale française la première édition de The Salon by NADA and The Community. Au sein d’un immense bâtiment niché au cœur du 10e arrondissement, et à deux pas du Salon Paris Internationale, la Foire accueille, jusqu’au 20 octobre 2024, 52 galeries dont 21 exposants européens.
À l’entrée, le public est accueilli par deux grandes toiles aux formes anthropomorphiques signées de la Française Carlotta Bailly-Borg, sur le stand de la galerie Ruttkowski;68 (Cologne, Düsseldorf, New York, Paris), dont l’une d’elles a trouvé preneur pour 12 800 dollars (11 788 euros). Un peu plus loin, la galerie Sorry We’re Closed (Bruxelles) présente notamment les cadres sculptés de Karel Dicker vendus autour de 4 500 euros, ainsi que les acryliques et pastels sur toile fraîchement réalisés par Anastasia Bay, dont deux œuvres sont parties pour 11 000 et 42 000 euros.
Margot Samel (New York) a également connu un démarrage fructueux pour son solo show d’Olivia Jia, et des œuvres vendues entre 7 000 et 19 000 dollars (6 446 et 17 500 euros), ou tout comme 52 Walker (New York), qui a cédé Endless Column, une pièce sculpturale de Pope.L, pour 175 000 dollars (161 193 euros). Même son de cloche chez les new-yorkaises EUROPA – qui a vendu 50 % de ses pièces d’Erin Morris entre 2 000 et 5 000 dollars (1 842 et 4 605 euros) à de nombreux collectionneurs européens – et Magenta Plains – qui a cédé plusieurs toiles de Jane Swavely entre 12 000 et 18 000 euros (11 053 et 16 580 euros), des petits formats d’Alex Kwartler entre 6 000 et 7 000 euros (5 526 et 6 446 euros) ainsi qu’une œuvre de Rachel Rossin pour 35 000 dollars (32 236 euros).
Ce succès profite aussi aux galeries françaises telles que Cadet Capela (Paris), dont le stand se concentre sur les travaux de l’artiste américain Blake Daniels. Ses œuvres colorées et puissantes sondent la culture queer en Afrique du Sud et les questions identitaires mais de façon subtile. Deux tableaux à l’esprit nabi ont déjà été vendus entre 15 000 et 24 000 euros, tandis que des discussions sur d’autres pièces sont en cours. Enfin, il ne faut pas rater le stand de Nil Gallery (Paris) avec les très beaux textiles sur toile du Belge Gommaar Gilliams dont certains ont été vendus entre 6 000 et 20 000 euros, ainsi que les œuvres de Simon Buret ou Malik Thomas – dont un fusain et pastel sur soie teintée à la sauge est parti pour 3 500 euros. Un beau début pour NADA à Paris !
« The Salon by NADA and The Community », jusqu’au 20 octobre 2024, 30 bis, rue de Paradis, 75010 Paris, entrée gratuite sur réservation, thesalon.paris/fr