Érotisme sur bronze par Ghada Amer (Tina Kim, Marianne Boesky et Marian Goodman)
« Une fois Les Deux Plateaux de Daniel Buren franchis, trois bronzes patinés et coulés à la cire perdue se dressent à l’entrée du jardin. Réalisés entre 2021 et 2022 par Ghada Amer, ces derniers sont tirés de sa série « Paravents Girls », initialement exécutée sur carton. En forme de paravents et ornées de visages féminins, ces sculptures à l’érotisme assumé nous invitent à repenser la frontière entre vie publique et vie privée. »
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Land art rocheux de Richard Long (Sperone Westwater)
« Un peu plus loin, au sein du premier bosquet, le maître britannique du land art a installé Gold Rush, un assemblage triangulaire de pierres de granit prélevées dans une ancienne mine de la Sierra Nevada, en Californie, et créé en 2006 pour son exposition au San Francisco Museum of Modern Art. Cette œuvre brute et froide contraste parfaitement avec l’architecture raffinée des lieux. »
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Clin d’œil de Thomas Schütte à l’artiste Moondog (Peter Freeman, Inc.)
« Juste derrière, aux abords de la fontaine, surgit sur son socle d’acier une sculpture figurative en bronze de Thomas Schütte. Réalisée en 2024 et dévoilée pour la première fois à Art Basel Paris, cette œuvre est une nouvelle version de Hund III, un moulage à la cire présenté par l’Allemand en 2004. Elle rend hommage au musicien, poète et artiste Louis Thomas Hardin, connu sous le nom de Moondog, qui a influencé nombre de compositeurs du XXe siècle. »
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Pouce ! (Almine Rech)
« À quelques pas de là, planté au milieu de l’Allée Cocteau, apparaît l’un des célèbres doigts de César, artiste également à l’honneur chez Almine Rech, avec l’exposition « César, at first glance » dans le Marais jusqu’au 5 décembre. Le sculpteur, figure majeure du Nouveau réalisme, a réalisé diverses empreintes de son propre pouce entre les années 1960 et 1980 dans différents matériaux, en plastique, cristal, résine ou polyester. Ici, place au bronze verni avec un doigt de 3,5 mètres de haut. »
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Les maquettes en acier d’Amilcar de Castro (Galeria Marilia Razuk, Almedia & Dale)
« En se dirigeant vers le fond du jardin, le second bosquet accueille diverses sculptures minimalistes en acier et à l’aspect rouillé réalisées par l’artiste brésilien Amilcar de Castro en 1990. Graphiste de formation, ce dernier a développé la technique « one cut, one fold », soit « une découpe, un pli ». Ce processus est devenu sa signature et consiste à couper et tordre des feuilles de métal sans ajouter, retirer, ni souder quelque matériau que ce soit. »
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Les totems de Roberto Sebastián Matta (Galleria d’Arte Maggiore G.A.M.)
« Ce même bosquet abrite sept sculptures en bronze exécutées dans les années 1990 par le Chilien Roberto Sebastián Matta. Membre du mouvement surréaliste (qui fête son centenaire cette année), l’artiste adopte une imagerie onirique, souvent empreinte de son héritage latino-américain et des cultures inca ou maya, à l’instar de ces totems tribaux qui semblent peupler une contrée imaginaire et spirituelle. »