Le UCLA Hammer Museum a annoncé la nomination de Zoë Ryan au poste de directrice, à compter du 1er janvier 2025. La conservatrice est depuis 2020 directrice de l’Institut d’art contemporain (ICA) de l’université de Pennsylvanie, à Philadelphie.
Née à Londres, Zoë Ryan a été durant 14 ans présidente et conservatrice de l’architecture et du design à l’Art Institute of Chicago, où elle a supervisé une collection de plus de 250 000 numéros. En 2014, elle a été commissaire de la deuxième Biennale du design d’Istanbul. À l’ICA de l’université de Pennsylvanie, à Philadelphie, elle a créé une commission artistique annuelle, renforcé l’engagement du public et organisé en 2022, en partenariat avec le Hammer Museum, une rétrospective de l’artiste vidéo Ulysses Jenkins, qui vit et travaille à Los Angeles.
« À bien des égards, le Hammer partage mes valeurs et mes intérêts, a-t-elle déclaré au L.A. Times. Sa mission est centrée sur l’artiste. Son programme se situe à l’intersection de l’art et de la justice sociale, et il est étroitement lié à l’université de Californie à Los Angeles. C’est un environnement que je trouve très gratifiant. »
Zoë Ryan succède à Ann Philbin, qui a annoncé en octobre 2023 qu’elle prendrait sa retraite et quittera l’institution en novembre. En vingt-cinq ans, cette dernière a transformé le Hammer Museum – conçu à l’origine pour abriter la collection de maîtres anciens du défunt magnat du pétrole Armand Hammer – en un musée d’art contemporain de renommée internationale.
Durant son mandat, le Hammer a organisé les premières expositions muséales d’artistes tels que Mark Bradford, Jonas Wood et Njideka Akunyili Crosby, consacrant par ailleurs des rétrospectives à des artistes importants de Los Angeles, à l'instar de Lari Pittman, Andrea Bowers et Allen Ruppersberg. On lui doit également la Biennale « Made in L.A. » consacrée aux artistes de la mégalopole.
« Zoë fait preuve d’une réelle mobilisation en faveur des artistes, et plus particulièrement de ceux qui sont restés en marge de la société, a déclaré Ann Philbin. Elle partage l’engagement du Hammer à célébrer la prise de risque, l’expérimentation et la diversité des voix. Elle comprend également très bien les possibilités uniques qu’offre la direction d’un musée qui sert le public tout en bénéficiant de l’appartenance à une grande université. » Avant de conclure : « J’aime le fait que le Hammer soit un lieu qui chérit, nourrit et sert les artistes. Je connais Zoë, je sais que c’est un héritage qu’elle poursuivra. »