Transition en douceur entre la fin des vacances et la rentrée, le Salon Art-o-rama s’est durablement installé dans le paysage. Sa 18e édition se déroulera à Marseille du 30 août au 1er septembre 2024, à la Friche La Belle de Mai, lieu alternatif invitant… à « défriche r» les nouvelles scènes de l’art contemporain. Au total, ce sont 43 galeries, 15 éditeurs et 1 espace indépendant invité qui y seront réunis. « Nous avons trois galeries en moins cette année, et davantage de stands partagés dans la section Dialogues », souligne Jérôme Pantalacci, directeur de la Foire.
Cette pratique permettant de limiter les frais et les risques est appréciée des jeunes enseignes. C’est le cas de deux d’entre elles (et nouvelles participantes) venues de Vilnius (Lituanie), Editorial et Drifts, autour d’un projet commun. D’autres sont au programme en duo, ainsi les galeries sans titre (Paris) et Union Pacific (Londres), les barcelonaises Bombon projects et Cordova, ou les londoniennes Xxijra Hii et Studio/ Chapple.
Selon Jérôme Pantalacci, Art-o-rama « fait partie des événements sur lesquels les jeunes galeries se positionnent. C’est souvent leur première participation à une foire en Europe, ou leur deuxième. Elle leur permet aussi de développer des projets curatoriaux et de faire des rencontres, de se faire remarquer ». Le tarif accessible de la Foire décomplexe les exposants, les incitant à dépasser le concept classique du stand et à innover dans le fond et la forme des présentations… « Il y a clairement un ralentissement, même si l’on ne sent pas particulièrement d’inquiétude, admet le directeur. Nous gardons une politique tarifaire attractive pour nos exposants, afin d’alléger la pression économique pour eux. »
NOUVELLES RECRUES À L’INTERNATIONAL
Avec 15 pays représentés, le Salon accueille une programmation largement internationale, soit environ 75 % de ses participants. La section Galeries se renouvelle fortement avec l’arrivée de DES BAINS, Sherbet Green (Londres), 243 Luz (Margate), Chiquita Room, Taché Art Gallery (Barcelone), SET ESPAI D’ART (Valence), Isabel Hurley (Málaga), Triangolo (Crémone), Brigitte Mulholland, Galerie Suzanne Tarasieve, Galerie George-Philippe et Nathalie Vallois (Paris), Coreaú (Bordeaux), WVK (Zug), Zyrland Zoiropa (Berlin), Paulina Caspari (Munich), BLOOM (Düsseldorf), house of spouse (Vienne), Longtermhandstand (Budapest), MICKEY (Chicago), Afternoon (Vancouver), et enfin Dvir (Tel Aviv, Paris et Bruxelles).
Ces nouveaux venus retrouveront des fidèles, tels Bombon Projects et ethall de Barcelone, Gian Marco Casini Gallery de Livourne, Good Weather de Chicago, la Galerie Maubert et HATCH de Paris, mais aussi In Situ – fabienne leclerc, de Romainville et SISSI club de Marseille. Un tour d’Europe avec une excursion au Canada et aux États-Unis. La Foire constituant un tremplin pour les galeries, elle n’est pas délaissée par la suite. Pour preuve, sans titre revient cet été, après avoir gravi les échelons et exposé dans le secteur Feature d’Art Basel, à Bâle, en juin.
À la centaine de créateurs présentés sur les différents secteurs de la Foire marseillaise s’ajoutent les artistes et designers invités du prix Région Sud, sélectionnés par Francesco Tenaglia dans la section art et Ghassan Salameh dans la section design.
DISCUSSIONS RENFORCÉES
Le programme des débats et rencontres, en accès libre et gratuit, est étoffé. Sont prévus notamment des discussions autour de la place des femmes dans le monde de l’art, ainsi qu’un cycle de projections et de tables rondes autour des films de Jean-Luc Godard et de ses liens avec l’art contemporain. Une pluie de prix accompagne par ailleurs l’événement.
Un parcours réservé aux invités, collectionneurs et professionnels sera proposé 2 jours avant et 2 jours après les journées d’ouverture, avec des visites d’institutions publiques ou privées, de musées, de fondations, de collections, marseillaises – le MAMO – Centre d’art de la Cité radieuse, le musée d’Art contemporain [mac] ou le Mucem – et régionales – le CRAC Occitanie à Sète, la Citadelle de Villefranche-sur-Mer, la Villa Carmignac à Porquerolles, la Fondation LUMA à Arles, le Frac Sud à Marseille ou encore la Villa Noailles à Hyères. Les galeristes pourront, comme le recommande chaudement Jérôme Pantalacci, se glisser dans ces parcours afin de nouer des contacts, dans une ambiance conviviale, au goût de vacances.
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« Art-o-rama », 30 août - 1er septembre 2024, Friche la Belle de Mai, 41, rue Jobin, 13003 Marseille.