WVK GALLERY (ZOUG)
L’enseigne suisse – auparavant Windhager von Kaenel – propose un regard croisé entre les travaux du Camerounais Yann Stéphane Bisso (lauréat des prix Helvetia Art Prize en 2023 et Kiefer Hablitzel en 2024)et de la Franco-Allemande Isabella Fürnkäs. Le public est invité à pénétrer dans l’univers peuplé de figures fantomatiques de cette dernière, avec la série Unpredictable Liars Revolt (2021-2022) dans laquelle les personnages semblent enfermés dans des drapés d’époxy. De son côté, Yann Stéphane Bisso revisite la peinture de paysage avec des toiles oniriques où évoluent des silhouettes aux allures de spectres.
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GEORGES-PHILIPPE ET NATHALIE VALLOIS (PARIS, NEW YORK)
Pour ses débuts à Marseille, la galerie présente les objets hyperréalistes et fictionnels confrontés à l’espace public du Français Julien Berthier, lequel était exposé aux Tuileries en 2023 dans le cadre de Paris+ par Art Basel (renommé depuis Art Basel Paris). Comme à l’accoutumée, l’artiste use de l’ironie pour susciter questionnement et malaise à l’instar de cet empilement de cailloux en résine. Raggio Verde prend la forme d’un siège d’où s’échappe, grâce à un vidéoprojecteur caché, un soleil couchant abstrait qui se déplace sur un mur. Une sculpture méditative rappelant le design kitsch et absurde de certains meubles italiens des années 1960.
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BRIGITTE MULHOLLAND (PARIS)
La galeriste met en avant la jeune artiste franco-britannique Emily Orta, dont elle programmera la première exposition personnelle entre ses murs parisiens en décembre 2024. Cette céramiste autodidacte, découverte lors de la Foire de design contemporain bruxelloise Collectible en mai 2022, montre ici ses dernières créations façonnées à partir d’argile. L’artiste réalise ses propres glaçures et applique un processus de cuisson et d’émaillage qui mêle tradition et expérimentation. Elle y brouille délibérément les frontières entre l’animé et l’inanimé, le réel et le surréel, la beauté et l’ambiguïté.
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SANS TITRE (PARIS) × UNION PACIFIC (LONDRES)
L’enseigne parisienne Sans titre partage son stand avec son homologue britannique Union Pacific. La première expose le sculpteur chinois Wei Libo, diplômé des Beaux-Arts de Paris depuis juin 2024, tandis que la seconde la Française Caroline Mesquita, laquelle fait l’objet d’une rétrospective à la HAB Galerie, à Nantes, jusqu’au 29 septembre 2024. Les deux artistes se rejoignent par leur travail des matières, bois pour l’un, métal (cuivre ou laiton) pour l’autre, développant une forme de marqueterie précieuse à travers des œuvres qui se marient et dialoguent en parfaite symbiose.
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BOMBON PROJECTS × CORDOVA (BARCELONE)
Un même espace est partagé par deux galeries catalanes, qui donne à voir un travail croisé d’œuvres photographiques, celles de l’Hispano-Camerounaise Agnes Essonti Luque et celles de la Franco-Égyptienne Mona Varichon – laquelle a exposé au CAPC, musée d’Art contemporain de Bordeaux en 2021, au Centre Pompidou, à Paris, en 2022, et à la galerie Air de Paris, à Romainville, en juin 2024. La première explore dans ses clichés ses souvenirs intimes en tentant de les reconstruire à travers le prisme des mouvements décoloniaux. La seconde se nourrit de la publicité, des réseaux sociaux, de la culture populaire ou des récits de ses proches afin de dessiner une chronique du temps présent, tout en soulevant ses réalités idéologiques et sociologiques.
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COREAÚ (BORDEAUX)
Regarder et voir loin. Dans le temps, l’espace, le futur ou le passé ? Tel est le programme de cette exposition itinérante du laboratoire bordelais d’art contemporain qui fait ses débuts à Art-o-rama. Une partition qui réunit six artistes : Alexandre Clanis, Estelle Deschamps, Pierre Labat, Emmanuelle Leblanc, Arnaud Vasseux et Theo J. Mayer. À travers une série d’œuvres récentes (performances, techniques mixtes, peintures sur bois ou acryliques sur toile industrielle), ces derniers explorent, chacun à leur manière, la « notion » de télescope. « Une invitation à voir loin, au risque de déborder
du visible », promet Coreaú.
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« Art-o-rama », 30 août-1er septembre 2024, Friche la Belle de Mai, 41, rue Jobin, 13003 Marseille.