Les objets touchés par Napoléon 1er n’en finissent pas de faire des étincelles aux enchères. Spécialiste de ce domaine, Osenat s’est associé à la maison Rossini dans le cadre d’une vente exceptionnelle le 7 juillet 2024. Ensemble, elles ont présenté un coffret-nécessaire de deux pistolets réalisés par Louis-Marin Gosset ayant appartenu à l’Empereur Napoléon Ier. Estimé entre 1,2 et 1,5 million d’euros, il a récolté 1,69 million d’euros. Les pistolets étaient classés « trésors nationaux ».
L’empereur a offert ces armes au général Armand de Caulaincourt, duc de Vicence, son ami et grand écuyer, dans la nuit du 12 au 13 avril 1814. Les pistolets sont donnés par Napoléon Ier, avec son sabre et son portrait en camée, juste après sa tentative de suicide, cette même nuit. Ils sont restés dans la descendance de la famille Caulaincourt jusqu’à aujourd’hui. Cette provenance est identique à celle du « sabre des empereurs » conservé au château de Fontainebleau avec son ceinturon et son écrin (après une dation de 1996). Les pistolets s’inscrivent dans les heures sombres de la fin de l’Empire et de la première abdication de l’Empereur. Dans la nuit du 12 au 13 avril 1814, contraint d’abdiquer, l’empereur se réfugie avec ses proches au château de Fontainebleau, après la fin de la campagne de France et la défaite face à l’imposante coalition de la Russie, de l’Autriche-Hongrie, de la Prusse, de la Grande-Bretagne, de l’Italie et de l’Espagne… Le 6 avril, il abdique. Mais le désespoir l’emporte et il s’empoisonne. Soigné par son médecin, il s’en sortira après une nuit de douleur et de délire…
Dans le cadre de cette même vente « L’Empire à Fontainebleau », organisée par Osenat, un rare buste de la série des « Napoléonides » de l’Empereur Napoléon Ier par Martin Guillaume Biennais (1764-1843) a été préempté par les Musées nationaux pour le château de Fontainebleau, pour la somme de 55 900 euros. Selon la maison Osenat, il s’agit du seul buste de cette série représentant l’Empereur Napoléon Ier.
Citons également un collier de chevalier de l’ordre du Saint-Esprit, commandé pour le sacre du roi Charles X, qui a obtenu 156 000 euros. C’est pour 40 300 euros qu’est parti un précieux exemplaire relié pour Pauline Bonaparte autour du livre du Sacre illustré par Percier et Fontaine et Jean-Baptiste Isabey.