Décerné au musée Fesch dans le cadre des rencontres littéraires du Festival « Racines de ciel » dirigées par Mychèle Leca, le prix du livre d’art 2024 a été attribué à Émile Zola et la photographie. Une page d’amour, de Mathilde Falguière-Léonard, Céline Grenaud-Tostain, Jean-Sébastien Macke et Bruno Martin, paru aux éditions Hermann. Cette distinction, portée par la Ville d’Ajaccio et dotée de 3 000 euros, récompense un ouvrage dans le domaine de l’histoire de l’art.
Le livre récompensé montre un aspect moins connu d’Émile Zola, écrivain, journaliste, intellectuel engagé et épistolier, mais aussi homme d’images. « Attiré de longue date par la photographie, il s’y adonne passionnément à la fin de sa vie. L’acquisition par la Médiathèque du patrimoine et de la photographie (MPP) d’une extraordinaire collection de négatifs, la restauration de cinq cents d’entre eux et les tirages entrés dans d’autres collections publiques ont remis sur le devant de la scène un corpus d’une richesse foisonnante, précise l’éditeur. L’œuvre photographique de Zola trouve ici, dans les textes qui l’escortent, un prolongement critique d’une grande diversité, animé par une ambition collective : faire redécouvrir et comprendre une œuvre encore largement méconnue ».
Le prix du catalogue d’exposition a quant à lui été remporté par Le Sceptre et la Quenouille. Être femme entre Moyen-Âge et Renaissance, sous la direction d’Elsa Gomez et Aubrée David-Chapy, et coédité par le musée des Beaux-Arts de Tours et In Fine éditions d’art. Le prix jeunes du livre d’art a enfin récompensé Les Jardins de Versailles. 1623-1715 de Jacques Moulin, publié par In Fine éditions d’art, éditeur qui a ainsi obtenu deux prix.
Le jury était composé cette année de Marie-Laure Mattei-Mosconi, directrice des Patrimoines de la Ville d’Ajaccio et présidente du Prix du livre d’art ; de Philippe Costamagna, directeur du Palais Fesch-musée des Beaux-Arts d’Ajaccio et vice-président du Prix du livre d’art ; de Laurence des Cars, présidente-directrice du musée du Louvre ; d’Éric de Chassey, directeur général de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) ; d’Albert Dichy, conseiller littéraire du Prix du livre d’art et directeur littéraire de l’IMEC (Institut Mémoires de l’édition contemporaine) ; de Sébastien Allard, directeur du département des Peintures du musée du Louvre ; de Marie-Christine Labourdette, présidente du Château national de Fontainebleau ; de Jean de Loisy, critique et commissaire d’exposition ; de Sophie Makariou, directrice scientifique d’AFALULA ; de Philippe Morel, professeur émérite d’histoire de l’art moderne à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ; et enfin Marielle Pic, archéologue, conservateur général honoraire du patrimoine et directrice du département des Antiquités orientales du musée du Louvre.