Pour son retour au Grand Palais, métamorphosé après quatre ans de travaux, Art Paris accueillera du 3 au 6 avril 2025 quelque 170 galeries françaises et internationales. Soit 35 galeries de plus par rapport à l’édition 2024 qui s’est tenue au Grand Palais Éphémère. La liste des exposants n’a pas encore été communiquée, mais ceux-ci occuperont des stands situés dans la nef et sur les balcons.
Principale nouveauté qui accompagne ce grand retour : un parcours thématique baptisé « Hors limites », un intitulé qui résonne comme un clin d’œil au secteur Unlimited d’Art Basel. En charge de ce « Hors limites », Simon Lamunière a longtemps dirigé cette section dédiée aux projets monumentaux à Bâle, entre 2000 et 2011. Il a aussi été curateur au domaine du Muy de 2014 à 2016. Ce commissaire d’expositions genevois a par ailleurs entre autres dirigé la 11e Exposition suisse de sculpture en 2009 et été commissaire de la Triennale du Valais, toujours en Suisse, en 2007.
Toutefois, le parcours Hors limites d’Art Paris se distingue par son approche privilégiant « la création contemporaine sous le prisme du métissage, de l’hybridation des formes et des cultures, des allers-retours entre les origines, le genre, les parentés, l’histoire et la géographie ». Une vingtaine d’artistes internationaux seront sélectionnés au fil de la foire, avec visiblement la finalité d’être largement inclusif. « Les territoires se redéfinissent. Les conflits se décalent ; ils s’entrecroisent et se déplacent sur des échelles distinctes, tantôt visibles, tantôt invisibles. Le métissage, la mixité ou la différence émergent de toutes parts. Les artistes viennent de tous horizons et ils manifestent des préoccupations concernant l’appartenance, la différentiation et les limites », explique Simon Lamunière. Et d’ajouter : « Ce qui est minoritaire peut devenir majoritaire et la scène artistique continue ainsi d’évoluer comme le monde lui-même ».
La peinture figurative française sera par ailleurs à l’honneur. La foire réitérera en effet son parcours consacré à cette production. Baptisé « Immortelle : un regard sur la peinture figurative française », il sera placé sous le commissariat d’Amélie Adamo, auteure et curatrice indépendante, et Numa Hambursin, directeur général du MO.CO. Montpellier Contemporain à Montpellier. Le duo était précisément co-curateurs de l’exposition « Immortelle » sur la peinture figurative française présentée en 2023 au MO.CO.
En association à ce focus, le Prix BNP Paribas Banque privée. Un regard sur la scène française sera reconduit, avec une dotation de 40 000 euros pour un artiste vivant de la scène française.
Enfin, le secteur Promesses dévolu aux jeunes galeries et à la création émergente va s’étoffer grâce à l’installation au Grand Palais. Ainsi, ce seront non plus neuf mais une vingtaine de galeries de moins de dix ans d’existence qui prendront place sur les balcons bordant la nef centrale, « offrant un éclairage prospectif sur la pointe avancée de l’art contemporain international ». Les enseignes mettront en avant trois artistes maximum et bénéficieront d’un prix allégé pour la location de leur stand. C’est Marc Donnadieu, ancien conservateur en chef de Photo Élysée à Lausanne, ex-conservateur au LaM Lille Métropole Musée d’art moderne d’art contemporain, et d’art brut, et contributeur de notre mensuel The Art Newspaper Édition française, qui sera le commissaire de ce secteur. Un programme décidément plein de promesses.