La Villa Albertine vient de dévoiler la liste de plus de cinquante créateurs de plusieurs nationalités qui vont travailler dans vingt-huit villes américaines en 2025 pour des résidences exploratoires. Ces heureux élus sont chorégraphes, artisans d'art, musiciens ou encore cinéastes. « Conçues comme des expéditions de recherche destinées aux professionnels des arts, de la culture et des sciences humaines, ces résidences d’exploration d'un à trois mois sont adaptées au projet de chaque résident. Elles incarnent la mission de la Villa Albertine en faveur d'échanges renouvelés et de collaborations durables entre les acteurs culturels français et américains », a précisé la Villa Albertine.
Dans ces projets, « l'accent est ainsi mis sur la richesse des échanges et la conceptualisation de nouvelles idées, plutôt que sur la production d'un travail et sa finalisation sans toutefois l’exclure ». Les résidents sélectionnés pour 2025 représentent dix nationalités et sont âgés de 21 ans à 62 ans. Ils « mettront en lumière l'histoire du Double Dutch à New York, esquisseront des architectures écologiques à Miami, retraceront l'exil et l'altérité à San Francisco, révèleront l’effervescence de la classe ouvrière à Atlanta ». Pour la première fois depuis le lancement du programme de résidences en 2021, un appel spécifique aux artistes et professionnels de la musique classique, avec le soutien de Société Générale, a été lancé, ainsi qu’aux professionnels des métiers d'art et du design.
En architecture, les bénéficiaires sont Sylvia Amar (San Francisco), Meriem Chabani (Chicago), Thomas Coldefy, Isabel Van Haute et Zoltán Neville (Chicago, Miami), Wandrille Marchais et David Dottelonde (Chicago).
Pour les arts du spectacle, les bénéficiaires sont Bouziane Bouteldja et Magda Bacha (Miami), Lucie Domenach et Lou Orblin (Los Angeles), Florient Jousse (San Juan) et Lasseindra Ninja (Atlanta, New York).
Dans la catégorie des arts visuels, ont été choisis Théodora Barat (Chicago), Julie Bourges (San Francisco), Gabriel Fontana (Los Angeles), Arthur Francietta (San Francisco), Laura Huertas Millan (New York), Yohanne Lamoulère (Atlanta), Léonard Martin (La Nouvelle-Orléans), et Marie-Ann Yemsi (Baltimore, Washington DC, New York).
Pour le cinéma et nouveaux médias, les bénéficiaires sont Fabien Benoît (Austin, Boca Chica, Brownsville), Marguerite de Bourgoing (La Nouvelle-Orléans), Justine Emard (Boston), Sepideh Farsi (New York), Stéphanie Gillard (Dakota du Sud), Giulia Grossmann (Boston, Woods Hole), Léo Hamelin (Los Angeles, New York, Saint Louis), Nicolas Koulibale et Naïmé Perrette (Richmond), Ovidie (New York), Cécile Palusinski et Elsa Mroziewicz (Miami).
Pour la littérature, ont été sélectionnés Prune Antoine (Houston), Doan Bui (New York, San Francisco, San Jose), Benjamin Carteret et Sacha Llewellyn (Austin, Los Angeles, New York, Philadelphie), Walid Hajar Rachedi (Atlanta), Amélie Mouton (Washington DC, Titusville), Polina Panassenko (New York), Vincent Hazard et Daniel Alexandre (Oklahoma City, Choctaw spots).
Pour les métiers d’art et le design, les bénéficiâmes sont Aurélia Martin et Mathilde Van Steekiste (Atlanta), Yann Mirada (Boston, Manchester, Providence), Julia Debord-Dany (New York), Alice Riehl (New York) et Fanny Serouart (New York).
Pour la musique classique, ont été choisis Anne de Fornel (Boston, Washington DC), Théo Ould (Austin, Houston) et Timothée Varon (La Nouvelle-Orléans).
Enfin, dans la catégorie musées et patrimoine, les bénéficiaires sont Marine Kisiel (New York, San Francisco), Claire Houmard (Quinhagak) et Nicolas Misery (Los Angeles, Washington DC), tandis que dans la catégorie sciences humaines et sociales, a été choisie Pascale Obolo (New York, Princeton).
La sélection finale a été réalisée par un jury international présidé par Glenn D. Lowry, directeur du MoMA, et composé de Mohamed Bouabdallah, conseiller culturel de France aux États-Unis et directeur de la Villa Albertine, de la romancière Nicole Krauss, de Gina Duncan, présidente du BAM, de Laurent Le Bon, président du Centre Pompidou, de Dylan Leiner, vice-président exécutif des acquisitions et de la production chez Sony Pictures Classics, et de Eva Nguyen Binh, présidente de l'Institut français.
La Villa Albertine, créée en 2021, relève de l’Ambassade de France aux États-Unis. Elle œuvre « à la diffusion de la culture et de la langue françaises outre-Atlantique ». Présente dans dix grandes villes américaines (dont Miami, San Francisco, Houston, Chicago, New York ou encore Los Angeles), elle « orchestre plus de cinquante résidences par an sur l’ensemble du territoire américain, et propose plusieurs programmes d’accompagnement pour les professionnels de la culture et des industries créatives, des fonds de soutien à la recherche et à la diffusion artistiques ».