La figure de Pierre de Coubertin est évidemment centrale, qui valorise le rôle joué par la France dans l’organisation de cet événement international, puisque ses initiatives aboutiront au Congrès olympique fondateur, tenu à l’université de la Sorbonne en juin 1894, à l’instigation de l’Union des sociétés françaises de sports athlétiques (puis du Comité international olympique à partir de 1897). Diverses personnalités sont également évoquées tels l’homme d’affaires et écrivain grec Dimítrios Vikélas, l’influent linguiste français Michel Bréal ou l’homme politique grec Spyridon Lambros, mais aussi le dessinateur suisse Émile Gilliéron, nommé artiste officiel des JO de 1896 à Athènes et de la Mésolympiade de 1906. Celui-ci s’est inspiré des découvertes exhumées lors des fouilles des grands chantiers archéologiques qu’il avait couverts en Grèce pour imaginer les trophées des vainqueurs. Quelques-unes de ces œuvres antiques, comme un cratère à figures rouges attribué au potier Euphronios représentant Héraclès et Antée (entre 515 - 510 avant notre ère), sont mises en avant. Ainsi que la coupe Bréal, façonnée en argent par Michel Bréal et ornée d’un paysage marécageux de Marathon, qui fut décernée à Spyrídon Loúis, vainqueur du marathon des JO d’Athènes de 1896.
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« L’Olympisme. Une invention moderne, un héritage antique », 24 avril - 16 septembre 2024, musée du Louvre, rue de Rivoli, 75001 Paris.