Le Queen Sonja Print Award – la récompense la plus importante au monde pour le domaine de l’estampe – a été attribué à Tomas Colbengtson. Né en 1957, il a grandi en Suède dans un village juste au sud du Cercle arctique. Issu du peuple same (ou sami), il fait partie des populations indigènes nordiques. Celles-ci avaient d’ailleurs été mises à l’honneur au sein du pavillon nordique à la Biennale de Venise 2022 – les peuples autochtones étant par ailleurs en ce moment largement en vedettes dans la 60e Biennale de Venise. Cette année, Tomas Colbengtson, également curateur, participera à plusieurs expositions en Suisse, à Lausanne, ainsi qu’aux États-Unis, à Minneapolis et Santa Fe. Son travail questionne « la façon dont l’héritage colonial a transformé le mode de vie indigène et les paysages des Sames et d’autres peuples indigènes », expliquent les organisateurs du Prix.
Cette distinction dotée de l'équivalent de 100 000 euros sera officiellement remise à l’artiste le 5 juin par la reine Sonja de Norvège à Bodø, capitale européenne de la Culture 2024. Biennal, le prix a été lancé en 2012 dans le but de soutenir les arts graphiques et le développement de l’estampe contemporaine. Lors de la dernière édition, en 2022, il avait été remis à l’artiste franco-marocaine Yto Barrada.
Par ailleurs, l’artiste suédoise (diplômée de l’école royale des beaux-arts de Stockholm) Maria Kayo Mpoyi s’est vue attribuer le Queen Sonja Print Award. Dédié à un artiste nordique émergent dans le domaine de l’estampe, celui-ci s’accompagne d’une résidence d’étude à New York.
Enfin, Anselm Kiefer s’est vu décerner l’Achievement Award, consacrée à la carrière d’un artiste internationalement reconnu. Il succède à David Hockney, Paula Rego et à William Kentridge.