C’est le profil de Kim Oosterlinck, titulaire d’un diplôme d’ingénieur commercial, d’une licence en histoire de l’art et archéologie et docteur en sciences économiques et de gestion, qui a été retenu pour succéder à Michel Draguet à la direction des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique à Bruxelles.
Kim Oosterlinck a occupé la chaire en gestion culturelle de l’Université Libre de Bruxelles (2006-2011), dont il est actuellement professeur d’économie et vice-recteur. Il consacre ses travaux au marché de l’art, aux dettes souveraines et à la finance historique. Ses recherches sur l’art portent notamment sur l’impact des découvertes de faux sur le marché de l’art, les réactions de ce marché lors des réformes monétaires, la stratégie commerciale des marchands d’art, les motivations des banques à créer des collections artistiques, ainsi que sur le marché de l’art pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est tout juste âgé de 50 ans.
Son mandat va démarrer le 1er juillet 2024 et s’annonce déjà des plus chargés. Il lui faudra en effet d’abord remotiver une bonne partie de ses équipes après la période chahutée qui a marqué la fin du mandat de son prédécesseur, s’atteler ensuite au chantier de rénovation des bâtiments prévu sur une dizaine d’années et enfin, au niveau financier, trouver de nouvelles ressources propres en raison des dotations insuffisantes de l’État dont l’institution est victime depuis plusieurs années maintenant.