Dans une audience du 28 février 2024, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi de Yann Streiff dans l’affaire qui l’oppose notamment à la Fondation Vasarely (Aix-en-Provence) et à son président Pierre Vasarely, petit-fils de Victor Vasarely.
Cette décision rend définitif l’arrêt de la Cour d’appel de Paris du 1er février 2022. « Les trois décisions de justice [successives] mettent un terme à la procédure qui oppose, depuis une dizaine d’années, la Fondation Vasarely à Monsieur Yann Streiff sur le seul sujet des 87 œuvres de Victor Vasarely que celui-ci s’est approprié au lendemain de l’arbitrage de 1995 qui a vidé notre institution de ses collections tant inaliénables qu’aliénables », a commenté Pierre Vasarely.
Selon un communiqué de la Fondation Vasarely, sur ces 87 œuvres, « 40 ont été vendues par [Yann Streiff] au début des années 2000, 21 ont été appréhendées en 2013 dans le cours d’une procédure pénale et sont revenues à la Fondation qui les expose. Des 66 œuvres qu’il lui reste, Monsieur Streiff s’est vu ordonner la restitution sous astreinte ».
L’action pénale se poursuit donc, avec pour finalité pour la Fondation la restitution de ces œuvres reçues dans le cadre d’un arbitrage jugé frauduleux et annulé en 2015 par la justice, et qui avait vu quantité d’œuvres retirées du fonds inaliénable qui devait alimenter la fondation.
Dans cette même affaire, des pièces avaient été saisies au printemps 2023 par les justices française et américaine à Porto Rico chez Michèle Taburno-Vasarely, ancienne présidente de la Fondation Vasarely et belle fille du peintre Victor Vasarely.