La Saint-Valentin devrait susciter ce qu’il y a de meilleur en nous. C’est certainement ce à quoi a pensé Josh Basseches, directeur du Royal Ontario Museum (ROM), lorsqu’il s’est adressé à la presse le matin du 14 février à Toronto pour annoncer la nouvelle initiative du ROM, un projet de rénovation que l’institution a baptisé OpenROM et qui conduira au réaménagement de l’extension du musée réalisée en 2008 par l’architecte Daniel Libeskind.
« Ma femme m’a rappelé que c’était la Saint-Valentin, a déclaré Josh Basseches pour lancer l’événement, qui a attiré un nombreux auditoire. Nous allons considérer cet événement comme un cadeau de la Saint-Valentin pour la ville, la province et au-delà. OpenROM concerne l’avenir même du musée. »
Et cet avenir semble prometteur, comme en témoigne la rénovation du rez-de-chaussée de l’institution, baigné de lumière naturelle, ainsi que l’ajout de 600 mètres carrés d’espaces d’exposition. Les travaux devraient débuter prochainement pour s’achever en 2027. Le musée restera ouvert pendant cette période.
L’accès gratuit au rez-de-chaussée, qui a fait ses preuves ces dernières années, sera maintenu après la fin des travaux. Cet espace accueillera des performances et des expositions tout en devenant ce que Josh Basseches a qualifié de « place publique animée » et de « centre culturel et civique ».
L’entrée sur Bloor Street du vénérable bâtiment – qui date de mars 1914, quelques mois avant le début de la Première Guerre mondiale – est également en cours de réaménagement, ce qui rendra l’espace « encore plus accueillant et accessible », selon le directeur, qui a ajouté : « C’est le début d’un nouvel important chapitre pour le ROM ».
Le budget total du projet s’élève à 130 millions de dollars canadiens (près de 89,6 millions d’euros) et a été rendu possible en grande partie grâce à un don de 50 millions de dollars canadiens (34,4 millions d’euros) de la Fondation de la famille Hennick – le don en espèces le plus important de l’histoire du ROM. Jay et Barbara Hennick ont assisté à la conférence de presse, le premier voyant dans le ROM « l’un des plus grands musées du monde », avant de déclarer à propos de sa collection : « Il y a des choses qui vont vous époustoufler ». Le ROM ne manque pas d’œuvres à exposer, sa collection comptant quelque 13 millions d’objets, soit presque autant que la population de l’Ontario. Mais Jay Hennick estime que le musée a pris du retard et n’a pas encore exploité tout son potentiel. Selon lui, son don sera d’une aide inestimable à cet égard. « Cela va permettre de renouveler l’expérience du visiteur », a-t-il déclaré au sujet d’OpenROM.
Siamak Hariri, du cabinet primé Hariri Pontarini Architects, basé à Toronto, qui s’occupe de la conception, a également pris la parole lors de l’événement. « L’architecture donne forme aux aspirations, a-t-il déclaré. Nous allons remettre le ROM à l’honneur à Toronto grâce à un projet qui, en fait, transformera complètement le musée en un lieu ouvert sur l’extérieur. Nous allons apporter la lumière du jour et la possibilité de voir l’intérieur du musée depuis la rue et créer de nouvelles connexions avec Bloor Street ». Mais comme c’est le cas pour tout projet de grande envergure, il n’est pas sans défis, a-t-il admis : « Les choses ont été compliquées ».
Neil Lumsden, ministre du Tourisme, de la Culture et des Sports de l’Ontario et ancien joueur vedette de football canadien, était également présent. Il a employé le mot « fabuleux » à plusieurs reprises et a conclu en affirmant : « C’est une formidable attraction touristique qui va encore s’améliorer ».