Vincent Honoré a mis fin à ses jours dans la nuit du 28 au 29 novembre. Issu d’un milieu ouvrier à Bar-le-Duc, il a accompli une remarquable carrière. Commissaire au Palais de Tokyo, à Paris, de 2001 à 2004, il rejoint ensuite Londres, où il est curateur à la Tate Modern de 2004 à 2007, travaillant à des projets et à des expositions sur, entre autres, Louise Bourgeois, Carol Bove, Jeff Wall, Pierre Huyghe, Dominique Gonzales-Foerster… En 2008, il fonde et dirige DRAF (David Robert Art Foundation), toujours à Londres. On lui doit alors de nombreuses expositions, de Neïl Beloufa à Sarah Lucas. Nommé directeur artistique de la Baltic Triennal en 2017, il a en particulier questionné les notions d’identité et d’appartenance. Par la suite, il rejoint la Hayward Gallery en tant que senior curator, travaillant entre autres sur les questions postcoloniales, de genres ou de classes.
En 2019, il intègre le MO.CO, appelé par son nouveau directeur général, Nicolas Bourriaud. Il organise notamment, à la Panacée, l’exposition « Possédé.e.s, déviance, performance, résistance » (en 2020-2021) et plus récemment « Huma Bhabha » (jusqu’au 28 janvier 2024).
« Nous perdons aujourd’hui un collègue extraordinaire et inspirant qui va laisser un vide immense au sein de notre communauté. Son héritage perdurera à travers toutes les expositions qu’il a conçues, comme actuellement celle d’Huma Bhabha, et les jeunes artistes qu’il a conseillés et soutenus », a déclaré dans un communiqué le MO.CO.
L’institution annonce aussi qu’un hommage public sera rendu à Vincent Honoré dans les prochains jours au MO.CO à Montpellier.