Après avoir organisé des événements pop-up ou participé à des foires, dont Akaa ce mois-ci à Paris, la galerie African Arty, créée en 2019, va ouvrir un espace physique à Casablanca, au Maroc. « Nous n’avons pas opté pour le quartier des galeries mais voulu être tout proche du nouveau quartier des affaires où se trouvent les sièges des grandes sociétés internationales, le CFC », confie Jacques-Antoine Gannat, fondateur de la galerie. Ce dernier connaît bien Casablanca. Après avoir étudié à Londres et participé au lancement de l’espace d’expositions de la Fondation Aishti de Tony Salamé à Beyrouth (Liban), il a travaillé quatre ans à la galerie LOFT dans la « ville blanche ». « J’avais pensé revenir à Paris ou dans une autre capitale européenne, mais c’était intéressant de rester pour défendre la scène africaine en Afrique. Les galeries qui le font sur place ne sont pas si nombreuses, et le Maroc est un pont entre l’Afrique et l’Europe », explique Jacques-Antoine Gannat. Pourquoi Casablanca ? « Même si ce n’est pas une ville culturelle, c’est la capitale économique du pays », souligne-t-il.
L’ouverture est prévue le 16 novembre avec une exposition d’une quinzaine d’artistes de la scène africaine contemporaine et de sa diaspora, confirmés ou non, dont Jean-David Nkot, Ana Silva, Kpe Innocent, Victorien Bazo ou Fatoumata Diabaté. Les artistes auront 500 m2 pour présenter leurs œuvres. L’espace s’accompagne d’un atelier de 70 m2 qui pourra accueillir un ou plusieurs artiste(s) en résidence, « sans restriction géographique : nous accueillerons des artistes venus des États-Unis ou du Brésil », conclut le directeur.