La galerie a choisi de s’installer place des Vosges, un site délaissé jusqu’ici par les grandes galeries d’art contemporain…
D’abord, la place reste proche de la rue de Turenne, donc des galeries comme Perrotin, Massimo De Carlo, Almine Rech ; rue de Béarn, est installée l’agence Eva Albarran & Co ou non loin encore la galerie Marguo. Tout cela à quelques encablures. Nous sommes dans la continuité de ce parcours. Nous ne faisons qu’étendre la géographie artistique du Marais, sans être isolé.
En outre, les associés de la galerie essaient toujours de trouver des lieux ayant une âme. C’est un cadre prestigieux et sublime, l’une des cinq places royales de Paris. Pour les étrangers, c’est le summum de l’architecture et de l’histoire de la France. Nous nous installons dans un hôtel particulier à l’escalier classé au titre des monuments historiques, qui incarne à leurs yeux le « lifestyle » français. Un rêve parisien pour les collectionneurs, les curateurs invités…
Comment se définit l’identité de la galerie ?
Quand elle a été créée en 2010 à São Paulo, le but était de montrer des artistes brésiliens et sud-américains non représentés jusqu’alors. Puis, quand la galerie a commencé à participer à des foires et à s’étendre, ces mêmes artistes ont été exposés à l’étranger. C’est le cas par exemple de Sonia Gomes ou Solange Pessoa, qui sont devenues des artistes intégrées au circuit mondial. Tout comme certaines enseignes américaines ou françaises, Mendes Wood DM est devenue internationale, tout en gardant cette spécificité brésilienne et sud-américaine, peu présente à Paris.
La galerie représente-t-elle des artistes français ?
Nous travaillons avec Neïl Beloufa [représenté à Paris par la galerie Mennour, ndlr], Pol Taburet, qui vient d’exposer à Lafayette Anticipations à Paris, et Matthew Lutz-Kinoy [également chez Mennour], basé à Paris. Nous ne sommes pas là pour interrompre les rapports entre des artistes et leurs galeries parisiennes, mais avant tout pour défendre ceux qui n’ont pas de représentation ici, en particulier les Brésiliens. N’oublions pas non plus, concernant les artistes déjà représentés ici, que nous pouvons les exposer à l’étranger, dans notre espace de Bruxelles ou dans les deux que nous avons à São Paulo, ou dans celui de New York… Sans parler des foires. Par ailleurs, nombre de nos artistes entretiennent des liens avec la France à travers des expositions muséales, telles celles de Lucas Arruda [représenté aussi par Zwirner, ndlr] ou de Daniel Steegmann Mangrané à la Bourse de Commerce – Pinault Collection.
Vous disposez en effet d’un espace à Bruxelles, toute proche…
Bruxelles reste notre base en Europe, avec la plus grande équipe. La Belgique offre une grande densité de collectionneurs qui, même s’ils voyagent, sont aussi très heureux d’avoir une galerie à côté de chez eux.
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Mendes Wood DM, 25 place des Vosges, 75004 Paris.