L’artiste colombien Fernando Botero est décédé des suites d’une pneumonie à l’âge de 91 ans. Célèbre dans le monde entier pour ses sculptures aux formes voluptueuses, il était né à Medellin en 1932. Mais sa carrière ne se cantonne pas à ce médium. C’est en 1948 qu’il participe pour la première fois à une exposition de groupe de peinture. Puis, la galerie Leo Matiz, à Bogota, lui consacre une exposition individuelle. Ses toiles sont alors influencées par Diego Rivera ou José Clemente Orozco. En 1952, il reçoit un second prix à un salon d’artistes colombiens, ce qui lui permet de voyager et de se rendre en Europe. Il fera ses classes à l’Academia de San Fernando à Madrid, en Espagne, puis à l’Academia San Marco, à Florence, en Italie.
Il remporte en 1957 le Guggenheim International Award. La même année, il expose aux États-Unis, à Washington, pour sa première présentation monographique sur le sol nord-américain. Sa carrière fait un bond quand, en 1961, alors qu’il s’est installé à Manhattan, le MoMA de New York acquiert sa toile Mona Lisa à l’âge de 12 ans. C’est en 1969 qu’il réalise sa première grande exposition à Paris, à la galerie Claude Bernard, avant la Marborough Gallery de New York trois ans plus tard. De cette période datent ses premières sculptures. En 1973, il s’installe à Paris – il naviguera par la suite entre New York, la France et l’Italie. Sa popularité est telle qu’en 1981, il est convié par Vogue Paris à illustrer les collections de mode…
Dans les années 1980, il se consacre notamment au thème de la tauromachie, son œuvre faisant le tour du monde et l’objet de nombreuses expositions.