C’est lors d’une mauvaise chute au cours d’une randonnée dans les Pyrénées que l’ex-chef d’état-major des armées a trouvé la mort le 18 août, peu avant d’atteindre ses 75 ans. En 2019, après l’incendie qui avait dévasté la cathédrale, le président de la République Emmanuel Macron l’avait choisi pour superviser la reconstruction de Notre-Dame de Paris, et diriger l’établissement public chargé de cette mission. Inflexible, il avait notamment refusé les visites de chefs d’État étrangers sur le chantier pour ne pas le ralentir. « La Nation perd l’un de ses grands soldats. La France, un de ses grands serviteurs. Et Notre-Dame, le maître d’œuvre de sa renaissance », a réagi Emmanuel Macron sur X (ex-Twitter). Connu pour son caractère bien trempé, il avait été chef d’état-major particulier du président Jacques Chirac (2002-2006). « Passionné, énergique, obstiné, il était dévoué au service de la France. Depuis quatre ans, il était dévoué à son ultime mission de combat : la reconstruction de Notre-Dame de Paris. Nous lui devons tant », a déclaré sur X la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak. Le chantier devrait s’achever en 2024.
S’il est bien avancé, il reste encore plusieurs étapes importantes pour le mener à bien avant l’ouverture des Jeux olympiques, notamment finir de restaurer le beffroi nord et y redéposer les huit cloches ; achever le nettoyage des chapelles ou encore remonter l’imposante charpente du cœur et de la nef… Pour lui succéder à la tête du chantier, Le Point évoque plusieurs possibilités : l’hebdomadaire cite, outre le nom du général Benoît Puga, ceux de Philippe Bélaval, conseiller Culture d’Emmanuel Macron et ancien patron du Centre des monuments nationaux, et qui avait déjà espéré en 2019 se voir confier le dossier ; et enfin celui de Philippe Jost, directeur délégué de l’établissement public dédié à la reconstruction, qui travaillait avec le général Georgelin, et déjà totalement impliqué dans le suivi du chantier.