Vivier de millionnaires – près d’un tiers de ses résidents le sont – qui en apprécient le glamour, la sécurité ou encore les avantages fiscaux, Monaco intéresse aussi de près le marché de l’art. La principauté abrite, en effet, des galeries internationales comme Fabrizio Moretti ou Hauser & Wirth, sans oublier des foires telles qu’artmonte-carlo et la Monaco Art Week. Nulle surprise, donc, que les maisons de ventes aux enchères y officient également, hormis Sotheby’s et Christie’s qui se concentrent désormais sur des expos-ventes. Le Rocher a su très tôt attirer Artcurial. Cela fait dix-huit ans que la maison organise chaque été ses ventes de prestige dans cet îlot de prospérité. Du 16 au 21 juillet 2023, Artcurial reprend ainsi ses quartiers estivaux dans les salons feutrés aux dorures rococo de l’hôtel Hermitage.
LES RENDEZ-VOUS
Les collectionneurs retrouvent quelques spécialités d’été de la maison autour de l’art de vivre, comme l’horlogerie de collection avec des pièces iconiques ou vintage particulièrement rares, ou encore « Le Temps est féminin », vente aux enchères dédiée exclusivement aux garde-temps féminins. La joaillerie est également de retour – après le succès de la session monégasque de janvier qui avait totalisé plus de 3 millions d’euros –, ainsi qu’une vacation exclusivement dédiée à Hermès.
Par ailleurs, Artcurial présente la 4e édition de « Monaco Sculptures » à travers un parcours d’une quarantaine d’œuvres (à vendre) qui jalonnent les jardins et palaces de la principauté. On retrouve Wang Keping, Philippe Hiquily, Pol Bury, Hubert Le Gall, ou César avec Plaque Eiffel. Cette œuvre en fer soudé fut assemblée en 1989 par l’artiste à partir d’anciens escaliers et poutrelles de la Dame de fer. Produite dans la continuité de Hommage à Eiffel que César réalisa pour la Fondation Cartier à Jouy-en-Josas en 1984, la sculpture est attendue entre 350 000 et 500 000 euros. Enfin, Artcurial présente pour la première fois sur place du design, avec une collection privée locale dédiée au mobilier italien d’après-guerre, qui rassemble plus de quatre-vingt-dix pièces signées Gio Ponti, Gino Sarfatti, Ico Parisi, Fausto Melotti ou Gabriella Crespi.
DES PIÈCES RARES
De son côté et à la même période, l’hôtel des ventes de Monte-Carlo opère nombre de séances brassant différentes spécialités, de l’archéologie à la numismatique en passant par les montres de collection, la maroquinerie de luxe, les bijoux ou l’art moderne et contemporain. Est notamment à l’honneur « L’Eternity Drop », l’un des diamants de provenance princière les plus importants en vente aux enchères publiques en Europe. Composé de 76 carats de couleur D – la plus limpide – et d’un type mythique « Golconde » (des mines indiennes éteintes depuis deux cents ans), il est estimé entre 5 et 7 millions d’euros.
À noter également, la (re)découverte du sceptre en or de l’impératrice Charlotte du Mexique, créé par l’orfèvre José Maria Larralde. Il s’agit du seul sceptre contemporain de cette période encore existant. Un morceau d’histoire attendu entre 80 000 et 120 000 euros.
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« Monaco Auction Week », 16-21 juillet 2023, Artcurial, hôtel Hermitage Monte-Carlo, square Beaumarchais, 98000 Monaco.
« Ventes d’été au Monte-Carlo Bay Hotel », 16-19 juillet 2023, hôtel des ventes de Monte-Carlo, Monte-Carlo Bay Hotel, 40, avenue
Princesse-Grace, 98000 Monaco.