L’annonce de son départ de l’établissement public un an avant le terme de son mandat, fixé au 1er janvier 2024, avait étonné, alors même que le Grand Palais est en pleine reconfiguration avant les Jeux olympiques de Paris 2024. Chris Dercon devait quitter la présidence de la RMN-Grand Palais le 19 décembre 2022 pour devenir directeur-général de la Fondation Cartier. Mais il fallait auparavant obtenir le blanc-seing de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, chargée de « promouvoir la probité et l’exemplarité des responsables publics, de contrôler la déontologie de certains responsables et agents publics ». Selon Le Figaro, l’instance, si elle autorise Chris Dercon à rejoindre le privé, a imposé au Belge de rester en fonction pendant six mois encore, jusqu’au 18 mai 2023. Cette décision a été motivée par la signature en 2019 d’un contrat de location d’espaces entre le groupe Richemont, à qui appartient de Cartier, et la RMN, puis d’un avenant en mai 2020. Chris Dercon ne devrait donc rejoindre la fondation du boulevard Raspail, à Paris, que le 1er juin 2023.
Cette péripétie est une déconvenue à la fois pour le Grand Palais et pour le futur second lieu de la Fondation Cartier à Paris, dans l’ancien Louvre des Antiquaires, deux bâtiments qui font actuellement l’objet de lourds chantiers. Reste que ce report laissera plus de temps à l’exécutif pour trouver un nouveau président de la RMN-Grand Palais. Selon Le Monde, parmi les candidats figureraient Charline Avenel, rectrice depuis 2018 de l’académie de Versailles, issue de la même promotion de l’ENA qu’Emmanuel Macron, et Martin Bethenod, ancien directeur général délégué de la Bourse de commerce-Pinault Collection.