Née en décembre 2021 dans le giron de la Foire bruxelloise, dans un contexte sanitaire mondial compliqué, Art Antwerp avait convaincu les galeristes et trouvé son public en tentant le pari d’un Salon à dimension plus modeste, tant par le nombre de ses participants – une soixantaine – que par leur aire géographique – la Belgique et les pays limitrophes (Pays-Bas, Allemagne, Luxembourg, France).
Après des débuts encourageants du point de vue de la fréquentation (plus de 10 000 visiteurs en quatre jours) comme des ventes, une deuxième édition semblait pertinente. C’est ce que confirme Nele Verhaeren, la directrice générale de la Foire : « Il était logique, après le lancement très bien accueilli d’Art Antwerp en décembre2021, d’organiser une autre édition. »
Les conditions sanitaires étant pratiquement revenues à la normale, la manifestation voit désormais plus loin et s’internationalise davantage en invitant quelques galeries anglaises, autrichiennes, suisses et italiennes. Les accrochages en duo ou en trio sont privilégiés par une petite vingtaine de galeries, qui proposent ainsi des ensembles cohérents et représentatifs de leurs artistes.
INNOVATION NÉCESSAIRE
Les galeries belges (dont une bonne partie anversoises), françaises, hollandaises et allemandes restent cependant majoritaires, même si certaines enseignes de renom sont absentes cette année. Car tel est le défi de la nouvelle édition : se glisser dans un calendrier plus dense que jamais, surtout en cette année de reprise. Si Art Antwerp a été plébiscitée en 2021 – et la pugnacité de ses organisatrices face à l’adversité de la pandémie largement saluée –, elle s’inscrit davantage dans la norme cette année et se doit d’innover pour se distinguer et assurer son avenir.
À côté des galeries parisiennes présentes en 2021, comme Laurent Godin, Lelong & Co., Semiose, nous assistons à l’arrivée de Bendana/Pinel, Gilles Drouault, Laurentin, RX, et au retour attendu de la galerie 8+4 sur une foire belge d’importance. C’est aussi le cas pour La Patinoire Royale/Galerie Valérie Bach, Felix Frachon et une nouvelle venue, la franco-belge Modesti Perdriolle. Elles rejoignent les galeries belges ou assimilées ayant participé à la première édition, telles Dvir, Irène Laub, Maruani Mercier, Nino Mier, Rossi Centemporary, Sorry We’re Closed et Stems (Bruxelles), De Brock, QG et Maurice Verbaet (Knokke), ainsi que l’amstellodamoise Ron Mandos et la luxembourgeoise Nosbaum
Reding.
Alors qu’Art Antwerp ne dispose pas de secteurs distincts entre galeries établies et émergentes, comme d’autres foires, nous relevons un nombre relativement important de solo shows: treize sont programmés, auxquels s’ajoutent les accrochages en duo ou en trio privilégiés par une petite vingtaine de galeries, qui proposent ainsi des ensembles cohérents et représentatifs de leurs artistes. Parmi les expositions individuelles annoncées, retenons plus particulièrement celles de John Fou (Stems, Bruxelles), Thomas Wachholz (Nino Mier, Bruxelles), Stijn Cole (Irène Laub, Bruxelles), Amélie Bertrand (Semiose, Paris), Fabrice Hyber (RX, Paris) et Bernard Joubert (QG, Knokke) – en prélude à l’exposition d’envergure que lui consacrera le Château de Tours à partir de février 2023.
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Art Antwerp, 15-18 décembre 2022, Antwerp Expo, 191 Jan van Rijswijcklaan, 2020 Anvers, Belgique.