Créé à Nice en 2015 sur une initiative d’Odile Redolfi, patronne de l’hôtel Windsor, le festival OVNI (pour Objectif Vidéo Nice) fait son retour jusqu’au 4 décembre 2022. Après des années rendues plus compliquées par la pandémie, cette 8e édition revient en force sous le titre de « OVNI Folies ». Un intitulé délibérément optimiste mais aussi à double face, celui de la vraie folie humaine comme la guerre. L’invitée d’honneur de cette édition est en effet la plasticienne et chercheuse ukrainienne Oksana Chepelyk. Celle-ci montre son travail au Musée Matisse ainsi qu’au 109, tandis que le Centre culturel de l’ambassade d’Ukraine est associé au projet, avec une présentation à l’hôtel Windsor. L’hôtel Victoria présente quant à lui cinq artistes ukrainiens, en collaboration avec la Villa Arson ; le Musée Chagall montre les portraits de réfugiés ukrainiens par Olivier Roller et le Forum d’urbanisme et d’architecture diffuse Circulation d’Oleksiy Radynski, vidéo de onze minutes tournée dans Kiev.
Par ailleurs, l’hôtel Windsor accueille le projet « Cosmopolis » en association avec des instituts et centre culturels étrangers, de la Suède à Taïwan en passant par l’Ukraine. De nombreuses institutions niçoises et de la région sont impliquées dans OVNI. L’un des temps forts est cette année « Le monde est tout ce qui est » présenté dans la Grande Halle du 109 et qui « s’inscrit dans un rapport critique de l’humain à la Terre et au biologique » à travers des œuvres notamment d’Hicham Berrada, Simon Faithfull, Mathilde Lavenne, Simone Stoll ou encore Haythem Zakaria. Certaines vidéos sont inédites. Le programme s’étend entre autres au Musée national Fernand Léger (Biot) avec une projection de User Group Disco d’Elizabeth Price, à l’Espace de l’Art Concret, à Mouans-Sartoux, avec la vidéo Der Lauf der Dinge de Peter Fischli et David Weiss, avec le concours de Light Cone. Enfin, une nouveauté : une plateforme Internet permet de revisiter les éditions précédentes.