Pour sa 12e édition, prévue les 2, 3 et 4 juin 2023, le Festival de l’histoire de l’art aura pour pays invité la Belgique. « À la place d’une histoire de l’art nationale, le festival racontera des histoires multiples, en français, en flamand, parfois même en swahili et en allemand. Slalomons entre les clichés sans nous y attarder et pour en rire. Ce sera le parti pris de notre programmation. Essayons-nous à une histoire de l’art sans frontières, une histoire du dialogue et de la complexité géographiques », explique Veerle Thielemans, directrice scientifique du festival et originaire elle-même du plat pays, dans un entretien en ligne sur le site Internet de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA).
Le pays invité s’emparera notamment du thème de cette édition : le climat. Ainsi, le paysagiste belge Bas Smets, qui a signé notamment les jardins autour de la fondation Luma à Arles, inaugurera les conférences cette année. En collaboration avec l’Académie royale des beaux-arts d’Anvers, qui fête ses 360 ans en 2023, une « académie mobile » sera organisée sur le thème du climat. « Elle prendra la forme d’un voyage en bateau au départ du port d’Anvers avec comme destination le Festival de l’histoire de l’art à Fontainebleau. À bord, des jeunes créateurs et professeurs qui feront le trajet en empruntant le réseau de voies d’eau que composent les canaux en Belgique et en France », précise Veerle Thielemans.
Bande dessinée et film d’animation, cinéma, danse, mode et design, beaux-arts, performance, jeux vidéo, musées publics et collections privées seront au menu de cette programmation belge. En tout, le festival proposera quelque 250 événements : conférences, tables rondes, dialogues et débats, séances autour de l’actualité du patrimoine, projections de films, ateliers, animations et visites, concours « Ma thèse en 180 secondes » et un Salon du livre et de la revue d’art. « Chercheurs, conservateurs, artistes, professionnels du monde de l’art, éditeurs, étudiants, venant de France, de Belgique et d’ailleurs, seront au rendez-vous pour partager avec les festivaliers leurs savoirs sur les arts, retracer l’histoire des images et des objets et en révéler les significations, transmettre leur passion et leur métier », résume l’Institut national d’histoire de l’art, organisateur de l’événement.