Après les chambres initiales du White Hotel, les sous-sols du Palais des Beaux-Arts, puis les grandes salles de cette même institution, le salon Art on Paper franchit une nouvelle étape et migre cette année vers l’Espace Vanderborght, toujours en plein centre de Bruxelles. Par sa lisibilité architecturale, la qualité de sa lumière, ses vastes cimaises, son ouverture sur la voie publique grâce à ses grandes vitrines, le lieu se révèle particulièrement accueillant. Avec ses 6 000 m² répartis sur cinq niveaux, on comprend que ce bâtiment soit de plus en plus prisé par les foires de taille moyenne ou des expositions collectives extra-institutionnelles. Que les Musées royaux des beaux-arts de Belgique aient longtemps envisagé cet immeuble comme un des plus propices pour y établir leurs collections d’art moderne et contemporain est un signe qui ne trompe pas.
Pour sa septième édition, le salon réunit 45 galeries européennes, dont une moitié de belges, pour une petite dizaine d’origines française (dont Catherine Putman, La Forest Divonne, Marguerite Milin, Robert Dantec, Modesti Perdriolle). Les autres se répartissent entre enseignes hollandaises, allemandes et espagnoles. Alors qu’il s’agissait d’une des spécificités de la foire à ses débuts, les solos shows et autres focus sont devenus plus rares. On retiendra ceux de Charlotte Jonckheer (Atelier Ecru), Reza Shafahi (Everyday Gallery), Jo De Smedt (galerie EL), Christine Crozat (Éric Mouchet), Mai van Oers (Fleur & Wouter), Gudny Rosa Ingimarsdottir (Irène Laub) ou Gaëlle Chotard (Quai 4).
Outre les galeries déjà citées, parmi les stands les plus attendus figurent ceux de Félix Frachon, Hopstreet, Sorry we’re closed (Bruxelles), Tatjana Pieters (Gand), Transit (Malines), Valérie Traan (Anvers), Maurice Verbaet (Knokke), Nadja Vilenne (Liège), sans oublier Thomas Rehbein (Cologne) et Patrick Heide Contemporary Art (Londres). Toutes ces galeries ont été choisies par un comité de sélection de cinq professionnels issus d’horizons divers, en fonction « de la vitalité artistique proposée ». On jugera sur pièces…
Le salon est concomitant à la troisième édition de la Brussels Drawing Week avec laquelle des partenariats ont été noués, de même qu’avec les institutions, centres et écoles d’art associées à l’événement et accueillies sur place. Ainsi, le centre culturel du Botanique présentera, en avant-première de son exposition prévue en 2023, les œuvres sur papier de grand format de l’artiste belge Boris Thiébaut. Lauréate de l’Eeckman Art Prize, la Liégeoise Sarah Minutillo se verra proposer une exposition personnelle autour de sa pratique de l’image, alors que la librairie Peinture Fraîche célébrera l’œuvre de Stéphane Mandelbaum (1961-1986), lui dont le travail fit l’objet d’une rétrospective à la galerie d’art graphique du Centre Pompidou en 2019. Toujours à l’Espace Vanderborght, mais au cinquième étage, le producteur Frédéric de Goldschmidt dévoilera quelques-unes des pièces de sa collection de dessins modernes et contemporains, tandis qu’une autre sélection de sa collection est encore visible dans son espace Cloud Seven. Un beau programme !
« Art on Paper. Brussels International Contemporary Drawing Fair », du 6 au 9 octobre 2022, Espace Vanderborght, 50 rue de l’Ecuyer, 1000 Bruxelles.
« Brussels Drawing Week », jusqu’au 9 octobre 2022, divers lieux, Bruxelles.