La galerie Perrotin compte désormais Bernar Venet parmi ses protégés. Ce « pionnier historique de l’art conceptuel », tel que le définit Emmanuel Perrotin, bénéficiera d’une exposition, au printemps 2023, dans trois espaces de la galerie à Paris. L’une de ses grandes sculptures sera présentée sur le stand Perrotin de Paris + par Art Basel au Grand Palais Éphémère, en octobre. De son côté, la galerie Ceysson & Bénétière poursuivra sa collaboration avec l’artiste à Saint-Étienne et à Luxembourg.
La carrière de Bernar Venet « dont l’œuvre exigeante a traversé en position de force les mouvements artistiques majeurs de la seconde moitié du XXe siècle », selon les termes des marchands Tom-David Bastok et Dylan Lessel, associés de l’espace Perrotin-Second marché, débute en France à l’opéra de Nice en tant qu’assistant décorateur avant que l’artiste ne décide de s’installer aux États-Unis, où il réside pendant près de 40 ans, se liant d’amitié, entre autres, avec Arman, On Kawara ou Frank Stella.
Très vite, ses premiers travaux interrogent les formes et les matières. Son arrivée à New York, en 1966, lui permet de s’inscrire parmi les grandes figures de l’Art minimal et conceptuel, courant artistique alors en plein essor. Bernar Venet – un « artiste qui vend du vent », disait Marcel Duchamp – réalise des sculptures monumentales en acier corten et des œuvres faisant appel à différents médiums comme la photographie, la performance, la poésie ou le son. Certaines figurent dans les collections d’importantes institutions, parmi lesquelles le Museum of Modern Art (MoMA) et le Guggenheim Museum de New York et le Centre Pompidou à Paris. L’artiste a créé, dans le Var, au Muy, où il réside désormais, la Venet Foundation, qui organise des expositions chaque été. Pour Bernar Venet, l’engagement auprès de la galerie Perrotin est « une décision déterminante, correspondant à une voie professionnelle faite de dynamisme, d’enthousiasme partagé, de prises de risque dans mes créations actuelles et d’assurance pour l’avenir de l’œuvre. » Et d’ajouter : « Ma confiance en eux est totale, les projets de l’automne et du printemps prochains en seront le reflet, sinon la preuve. »