Désignée comme son unique héritière, la Fondation Kunstmuseum Bern, en Suisse, avait reçu à la mort de Cornelius Gurlitt en 2014 plus de 1 500 œuvres signées Auguste Renoir, Paul Klee, Henri Matisse, Marc Chagall, Oskar Kokoschka… Les tableaux proviennent de son père, marchand d’art. Mais la justice allemande soupçonne qu’une partie de ces œuvres proviendraient de spoliations ou de ventes abusives au détriment de propriétaires juifs. Des recherches approfondies ont été entreprises. Alors que la question de la provenance fait polémique en Suisse dans d’autres musées comme le Kunsthaus de Zurich, la Fondation Kunstmuseum Bern vient d’annoncer qu’elle « renonce à entrer en possession d’œuvres de provenance incertaine, mais contenant des indications et/ou des circonstances suspectes, même si les preuves de spoliation par les nazis font défaut (œuvres de la catégorie « jaune-rouge »)». De plus, « les œuvres de provenance incertaine, pour lesquelles il n’existe, après des travaux de recherches approfondis, ni preuves de spoliation par les nazis ni circonstances suspectes (œuvres de la catégorie «vert-jaune»), demeurent propriété du Kunstmuseum Bern ». Ces catégories pourront changer selon les découvertes ultérieures.
Affaire Gurlitt : le Kunstmuseum de Berne renonce aux œuvres suspectes
Désignée comme son unique héritière, la Fondation Kunstmuseum Bern, en Suisse, avait reçu à la mort de Cornelius Gurlitt en 2014 plus de 1 500 œuvres.
13 décembre 2021