Présidente du Palais de Tokyo depuis 2019, Emma Lavigne rejoint la Pinault Collection, dont elle deviendra directrice générale à partir du 1er novembre 2021. Outre la mission de développer la collection, « elle veillera également à ce que le réseau des musées de la collection qui se déploie désormais à Venise et à Paris, ainsi que les actions hors les murs, permettent à un public de plus en plus large de rencontrer la création de notre temps, dans sa diversité et son perpétuel renouvellement. », a déclaré François Pinault.
L’intéressée dirigera la Bourse de Commerce, à Paris, et « veillera » sur la programmation du Palazzo Grassi dont Bruno Racine a la charge à Venise. Historienne de l’art, Emma Lavigne a été commissaire d’une cinquantaine d’expositions en France et à l’étranger, en particulier autour des relations entre la musique, le son et l’art contemporain, dont une très remarquée sur Christian Marclay quand, dans les années 2000, elle était conservatrice à la Cité de la Musique à Paris. En 2008, elle a rejoint comme conservatrice le musée national d’art moderne – Centre Pompidou, dans le domaine de l’art contemporain, où elle s'est penchée entre autres sur les liens entre les arts visuels, la musique, la danse et la performance. Elle y a organisé notamment la très remarquée exposition "Pierre Huyghe" (2014) et une autre sur Dominique Gonzales-Foerster (2015-2016). En 2014, elle a été nommée directrice du Centre Pompidou-Metz avant de prendre les rênes du Palais de Tokyo à Paris, il y a deux ans seulement. Elle a par ailleurs été la commissaire du pavillon français de Céleste Boursier-Mougenot à la Biennale de Venise en 2015, et été commissaire invitée de la 14e Biennale de Lyon, « Mondes flottants », en 2017.
Emma Lavigne succède à l’ancien ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon. Dans une note de service diffusée la semaine dernière, celui-ci avait préparé le terrain au moment de l’annonce du départ de Martin Bethenod, directeur général délégué de Pinault Collection. Il avait précisé que ce dernier ne serait pas remplacé, et que ses attributions seraient reprises par le directeur général, un fonctionnement qui subsisterait « quand sera venu le moment où je passerai la main », écrivait-il. Jean-Jacques Aillagon conservera un rôle de conseiller auprès de François Pinault.