Formée à la Slade School of Fine Art et à la Central School of Arts and Crafts à Londres, Helen Saunders (1885-1963) se consacre à sa pratique artistique à partir de 1911. Elle participe cette année-là à la procession pour le suffrage des femmes. En 1914, Saunders fait partie des membres fondateurs du groupe vorticiste et signe le manifeste paru dans BLAST, auquel est adjoint le terme vortex, déjà utilisé par les futuristes pour exprimer l’énergie de la ville. Helen Saunders participe aux deux expositions du groupe en 1915 et en 1917. Son nom a souvent été associé à celui de Wyndham Lewis, chef de file du vorticisme et fortement misogyne. Saunders se distingue par son recours à la géométrie dynamique du langage vorticiste pour sonder une expérience intime. Dans Dance s’exprime sa réaction enthousiaste aux nouveaux rythmes du jazz. Saunders se réfugie dans une relative solitude à la fin de la Première Guerre mondiale. Une grande partie de ses peintures sont perdues dans le bombardement qui détruit son appartement en 1940. Elle n’exposera que rarement dans les dernières années de sa vie et son œuvre demeure largement méconnue.
« Elles font l’abstraction », du 19 mai au 23 août 2021, Galerie 1 - Centre Pompidou, 75004 Paris.