Ayant collecté durant le premier confinement une série de clichés saisis au télescope, l’artiste conceptuel Iván Navarro a retravaillé ces nébuleuses en y ajoutant de la peinture – une première dans son travail. « Planetarium » réunit ainsi dix sculptures lumineuses qui explorent des thèmes sombres : la dictature, la torture, les inégalités Nord-Sud, la propagande. Toute son œuvre est empreinte de son histoire personnelle : né en 1972 au Chili, Iván Navarro a grandi sous le régime d’Augusto Pinochet, avant d’émigrer en 1997 aux États-Unis. Elle éveille chez le spectateur un sentiment ambigu, faisant appel à l’infiniment vaste pour confronter l’anthropocentrisme et la volonté humaine de pouvoir et de domination, mais aussi de survie. En parallèle de l’exposition à la galerie Templon, le Centquatre, à Paris, présente une rétrospective de son travail sur vingt ans.
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« Iván Navarro. Planetarium », 30 janvier - 27 mars 2021, galerie Templon, 30, rue Beaubourg, 75003 Paris / 9 janvier-28 février 2021, le Centquatre, 5, rue Curial, 75019 Paris. (consulter le site Internet pour la date de réouverture)