Avec l’entrée en vigueur des premières mesures d’allègement du confinement en France, les galeries ont pu rouvrir leurs portes samedi 28 novembre comme la plupart des commerces. Leur deuxième phase de fermeture obligatoire aura donc duré quatre semaines. Une fois encore, elles bénéficient de dispositions plus favorables que les musées qui doivent attendre jusqu’au 15 décembre pour accueillir le public. La circulation des personnes étant toujours réglementée, les visiteurs qui souhaitent se rendre dans les galeries doivent encore remplir une attestation. Ils peuvent cocher la case 2, qui concerne les achats – ces espaces ne font pas partie des « établissements culturels autorisés », qui se résument pour l’instant aux bibliothèques, aux médiathèques… –, ou la case 6 « Déplacement 3 h, 20 km », pour pratiquer des « loisirs individuels », mais dans ce cas, il n’est pas possible de se livrer au moindre échange, le motif formulé par le gouvernement excluant expressément « toute proximité avec d’autres personnes »…
Ces contraintes n’ont pas empêché les galeries de largement communiquer sur leur réouverture. Dès samedi, de nombreuses enseignes de Paris (Michel Rein, Suzanne Tarasieve, Zwirner, Sator, kamel mennour…) ou de Nice (Eva Vauthier, Depardieu) ont rouvert leurs portes. D’autres ont prévu de le faire cette semaine, comme Perrotin ou Lelong (le 1er décembre). Les galeries proposent leurs expositions interrompues par le confinement, qui sont parfois prolongées comme « Kings of Kin » (jusqu’au 19 décembre) chez Natalie Seroussi, d’autres vont en inaugurer de nouvelles, comme « La Promenade » chez GP & N Vallois (le 2 décembre), celles de Jean-Luc Blanc chez Art : Concept (le 4 décembre) ou de Jean-Marc Bustamante chez Thaddaeus Ropac (le 9 décembre). Dans un contexte difficile – avec de surcroît l’absence des foires classiques –, ce rayon de soleil était attendu, tout comme le sont les collectionneurs dont l’engagement est plus que jamais essentiel.