Enrico Navarra s’est éteint le 21 juillet des suites d’un emphysème pulmonaire à l’âge de 67 ans. Autodidacte, parti de rien, il avait connu un succès fulgurant en misant, parmi les tout premiers, sur Keith Haring et surtout Jean-Michel Basquiat. Il avait édité une monographie sur ses dessins et une autre monumentale sur son œuvre peint, avec son confrère le galeriste new-yorkais Tony Shafrazi, lequel séjournait chaque été dans son domaine du Muy (Var) et avec qui il avait acheté ses premières œuvres d’artistes américains, de Basquiat à Rauschenberg en passant par Ed Ruscha. Il avait aussi organisé une vingtaine d’expositions dans le monde entier, de l’Argentine à la Chine. « Il a créé une nouvelle façon de faire ce métier, de sortir des sentiers battus, confie Romain Brun, qui travaille de longue date à la galerie Navarra à Paris. Il savait aussi recevoir, faire la fête, chose alors peu courante pour une galerie, comme lorsqu’il avait loué le rooftop de l’hôtel Setai à Miami Beach pendant cinq jours. Mais c’était un gros travailleur, toujours plein de projets, et recevoir du monde était une manière d’accéder aux bonnes informations ». Parmi ses derniers projets figurait un nouveau bâtiment signé Rudy Ricciotti, au Muy, écrin pour une galerie virtuelle. Son fils, Doriano, devrait poursuivre les activités de l’espace ouvert en 1989 en face à l’hôtel Bristol à Paris.
Disparition du galeriste Enrico Navarra
Enrico Navarra s’est éteint le 21 juillet des suites d’un emphysème pulmonaire à l’âge de 67 ans.
23 juillet 2020