Cinq personnes ont été interpellées lundi et mardi dans le cadre d’une enquête au long cours de l’OCBC (Office central de lutte contre le trafic de biens culturels) portant sur un trafic d’antiquités. Celles-ci auraient été pillées au Proche et Moyen-Orient, selon RTL, qui a dévoilé cette information, en Libye, en Égypte, au Yémen ou en Syrie, dans des zones instables politiquement. Elles auraient ensuite été revendues en France. Parmi les cinq personnes interpellées figurent un expert de la maison de ventes Pierre Bergé et Associés et le « directeur » de cette société, mais aussi « un grand marchand d’art parisien », toujours selon RTL ainsi qu’un « membre » du Louvre-Abu Dhabi, d’après Reuters.
Ouverte en juillet 2018, l’enquête a débouché sur une information judiciaire lancée en février dernier par la Junalco (Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée) à la demande du parquet de Paris notamment pour « recel en bande organisée, association de malfaiteurs, blanchiment en bande organisée, faux et usage de faux », précise RTL. Le trafic serait évalué à plusieurs dizaines de millions d’euros.