Frieze New York, dont le salon « physique » a été annulé en raison du coronavirus, a ouvert hier aux VIP ses Viewing Rooms en ligne, plus convaincantes que celles d’Art Basel Hong Kong en mars. Certes, la foire a eu plus de temps pour peaufiner son projet. La manifestation en ligne, qui se prolonge jusqu’au 10 mai, accueille autour de 200 exposants. Parmi ses points forts, des outils permettent des recherches par noms d’artistes, fourchette de prix, secteur de la foire, mais pas par ville. L’offre est aussi plus abondante que pour Art Basel Hong Kong, avec par exemple trente œuvres pour la galerie Hauser & Wirth.
Autre atout : les enseignes affichent les prix, et non plus une fourchette, sauf pour certaines œuvres qui sont « on request ». Seul l’éventail est comparable, avec des premiers tarifs autour de 10 000 euros, un fort contingent d’œuvres proposées à une centaine de milliers d’euros ou de dollars, et quelques-unes, plus rares, au-dessus du million. Chez Thaddaeus Ropac, les prix vont ainsi de 12 000 euros (Imi Knoebel) à 1,2 million de dollars pour Rauschenberg. Jérôme Poggi consacre un focus à Kapwani Kiwanga, Perrotin montre un grand nombre d’artistes, d’Hans Hartung à Jean-Michel Othoniel, mor charpentier explore notamment le « fragment » avec des œuvres allant de Lawrence Abu Hamdan à Daniel Otero Torres. À l’instar de la galerie David Zwirner, plusieurs œuvres étaient affichées « sold » moins d’une heure après l’ouverture.