La genèse de Zao Wou-Ki
Entrepris dès 1995 à l’initiative de Françoise Marquet-Zao, son épouse, le premier volume du catalogue raisonné du plus célèbre des peintres chinois installés en France s’avère un outil de travail indispensable en même temps qu’un somptueux livre d’art. Couvrant la période allant de 1935 à 1958, il montre le cheminement personnel de cet artiste naviguant entre deux rives pour mieux naître à l’abstraction. Précisant certains éléments de sa biographie, rectifiant les titres originaux de ses œuvres, l’ouvrage offre une parfaite introduction pour comprendre l’essence même du cheminement de Zao Wou-Ki, infatigable arpenteur de l’invisible. Un émerveillement.
Dans l’intimité du pavillon rouge
Rédigé par Cao Xuequin sous la dynastie des Qing, Le Rêve dans le pavillon rouge est une ample fresque romanesque plongeant le lecteur dans les intrigues politiques et amoureuses de la Chine impériale du XVIIIe siècle. Inspiré par ce roman fleuve aux rebondissement haletants, le peintre Sun Wen a réalisé un siècle plus tard des illustrations sur soie d’une exquise poésie. Rehaussées de poudre dorée, ces délicates saynètes immortalisent, dans le moindre détail, la vie quotidienne de ce gynécée chinois et sa foule de personnages pittoresques (aristocrates, marchands, bonzes et serviteurs), mis en scène avec brio par les éditions Citadelles & Mazenod.
Moderne Maharajah
Catalogue de l’exposition éponyme qui se tient au Mad – Musée des arts décoratifs jusqu’au 12 janvier à Paris, ce livre est aussi le premier à faire le point sur la figure fascinante du maharajah d’Indore, et sur son palais moderniste signé Eckart Muthesius. Dans le sillage de Jacques Doucet, il passa nombres de commandes pour l’aménager aux créateurs avant-gardistes, d’Eileen Gray à Brancusi. Les auteurs reviennent sur les conseillers qui l’ont accompagné dans cette aventure, les différentes facettes du projet, sa gestation, et font revivre ce rêve visionnaire.
Tous les autoportraits de Rembrandt
Pour les 350 ans de Rembrandt, Taschen publie plusieurs ouvrages, dont un livre sur les autoportraits de l’artiste, sans doute l’une de ses productions les plus singulières, à travers environ 80 peintures, gravures et dessins réalisées de ses 22 ans à peu de temps avant sa disparition. Le format XL permet de zoomer sur les œuvres parfois agrandies et reproduites en pleine page. Les analyses de deux spécialistes de Rembrandt, l’une Néerlandaise et l’autre Allemand, complètent ce panorama.
Une bible sur les textiles du Japon
Les amateurs du Parcours de Mondes connaissent bien Thomas Murray, le marchand d’art extra-européen et son œil infaillible. Récemment acquise par le Minneapolis Institut of Art, son exceptionnelle collection de textiles japonais a les honneurs de cette monumentale et très raffinée publication chez Citadelles & Mazenod. Décryptés par d’éminents spécialistes (dont Anna Jackson, la conservatrice du département Asie du Victoria and Albert Museum de Londres), tuniques bingata de l’île d’Okinawa aux couleurs éclatantes, kimonos de fête piquetés de fleurs de cerisiers ou enveloppés de créatures marines, tissages du peuple Aïnou aux fascinants motifs prophylactiques attestent de la virtuosité et de la créativité sans égal des artisans nippons.
Les précieux objets de Cartier
« Le joaillier des rois et le roi des joailliers », dixit le souverain Édouard VII d’Angleterre, fut aussi un grand producteur d’objets précieux. Un livre tout aussi précieux dévoile pour la première fois près de 1500 pièces, archives et dessins originaux, réalisés entre 1875 et 1960. Il a fallu 5 ans de recherches pour réaliser cette somme richement illustrée qui revient sur l’histoire de Cartier, les sources d’inspiration, les origines artistiques, les matériaux mais aussi les artisans et les fournisseurs et fabricants.