Figure majeure de l’art contemporain de la seconde moitié du XXe siècle, Panamarenko est décédé samedi 14 décembre, quelques semaines avant son 80 anniversaire – il était né le 5 février 1940 – que sa ville natale d’Anvers avait décidé de célébrer l’année prochaine.
Avec Broodthaers, il avait été le seul artiste belge à participer à la Documenta 5 de Cassel en 1972 organisée par Harald Szeemann, avec son spectaculaire dirigeable, l’Aeromodeller, dans la section des « Mythologies individuelles ». Panamarenko était sans doute l’artiste auquel s’appliquait le mieux ce terme, tant son œuvre est personnelle et emblématique d’une époque. Ses machines volantes surtout – mais aussi son sous-marin, sa voiture, ses insectes – l’ont rendu célèbre pour cette façon qu’il avait de donner corps aux grandes utopies humaines en leur insufflant une dimension à la frontière de la science-fiction, de l’ingénierie et de la poésie, leurs déplacements se révélant impossibles. En 2005, à la suite de sa rétrospective à Bruxelles, il avait décidé de mettre un terme à sa carrière et de ne plus rien créer. Il s’y était tenu.