Souvent présenté comme oscillant « entre le sublime et le grotesque », le travail des deux sculpteurs, entamé au début des années 2000, ne devrait pas sacrifier à sa réputation iconoclaste, voire sulfureuse. Sur les deux derniers étages du Mac, ils proposent un ensemble d’œuvres diverses, intitulé « Fantasmes mammifères », où l’on découvrira, dans un mélange baroque et fantasque de scènes orgiaques, un bestiaire en chêne massif : le mariage d’une truie et d’un homme, un réseau d’intestins grêles, des buffets de campagne flanqués de têtes de buffle… Une étrange cosmogonie, à l’image d’une œuvre autant conceptuelle qu’expressionniste, réinventant la sculpture sous toutes ses formes et tous ses matériaux (bois, céramique, granit…) par le truchement d’un imaginaire débridé qui déconstruit les canons esthétiques et le bon goût bourgeois.
Focus sur Daniel Dewar et Grégory Gicquel
Notre choix de créateurs produisant des œuvres spécifiquement pour la manifestation, dans une logique de circuit court, en collaboration avec les entreprises de la région.
20 septembre 2019