L’an dernier, au Palais de Tokyo, Nina Chanel Abney (née en 1982 à Chicago) s’emparait d’une succession de murs encastrés dans l’architecture du bâtiment pour y peindre plusieurs fresques in situ. La peintre réitère ce geste en recouvrant la façade du Mac d’une immense toile évoquant les tensions sociales, sexistes et raciales de notre époque. « Facile à avaler, mais difficile à digérer », dit-elle en parlant de son œuvre en général. Les couleurs vives et les symboles graphiques, empruntés aux codes de la culture hip-hop, du graffiti et du cartoon satirique, s’ajustent à des sujets aussi âpres que la violence policière, qui l’obsède depuis les bavures à l’origine du mouvement Black Lives Matter.
Focus sur Nina Chanel Abney
Notre choix de dix créateurs produisant des œuvres spécifiquement pour la Biennale de Lyon, dans une logique de circuit court, en collaboration avec les entreprises de la région.
17 septembre 2019