Née en 1993, la Sud-Africaine Bronwyn Katz cherche, partout où elle passe, à reconstituer une histoire sociale et une mémoire collective dont les espaces portent secrètement les traces, même invisibles. Les objets qu’elle met en scène dans ses installations, comme les matelas usagés, deviennent des « formes-fantômes ». À Lyon, elle a fabriqué une forêt de métal, constituée de matériaux de récupération. Son installation évoque, par ses maillages d’objets abandonnés, une forêt d’obstacles dont la traversée promet la révélation de l’espace qui l’accueille : comme une manière de faire apparaître, par l’intrusion d’une sculpture ésotérique et atmosphérique, la matérialité du lieu, sa mémoire traumatique que le vide spatial voudrait effacer. Par la présence de son installation fragile et poétique, l’artiste réactive les spectres d’une usine désertée.
Focus sur Bronwyn Katz
Notre choix de dix créateurs produisant des œuvres spécifiquement pour la Biennale de Lyon, dans une logique de circuit court, en collaboration avec les entreprises de la région...
16 septembre 2019